Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a pris les décisions suivantes :
AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÉGLEMENTAIRES :
AU TITRE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE :
Le Conseil des ministres a adopté :
1°) Les projets de textes relatifs à la ratification de l’Accord signé à Vienne le 21 décembre 2005 entre la République du Mali et le Fonds de l’OPEP pour le développement international, dans le cadre de l’initiative renforcée d’allégement de la dette des Pays Pauvres très Endettés (PPTE).
L’initiative de réduction de la dette des pays pauvres très endettés a été lancée par la communauté internationale en 1996 puis renforcée en 1999. L’objectif visé est de rendre soutenable la dette des pays pauvres très endettés et de reconstituer la capacité productive de ces pays dans une logique de développement durable.
C’est dans le cadre de cette initiative que le Fonds de l’OPEP pour le développement international a accepté un allégement de la dette du Mali. A cet effet, le fonds consent à notre pays un prêt d’un montant de dix millions de dollars des États-Unis soit 5,142 milliards de Fcfa environ. Ce crédit servira au remboursement des montants du principal, des intérêts et charges de la dette que le Mali doit au fonds.
2°) Les projets de textes relatifs à la ratification de l’accord de crédit de développement, signé à Washington le 26 janvier 2006 entre la République du Mali et l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement de la politique économique et la gestion des finances publiques.
Par le présent accord, l’Association internationale de développement consent à notre pays un crédit de 17,300 millions Droits de tirages spéciaux, soit 13,372 milliards de Fcfa environ.
Ce crédit est destiné au financement du programme d’actions initié par le gouvernement dans le cadre la mise en œuvre de sa politique économique et de gestion des finances publiques visant à promouvoir la croissance économique et à réduire de façon durable la pauvreté.
AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME :
Le Conseil des ministres a adopté un projet de décret portant approbation du Schéma directeur d’urbanisme de la ville de Ségou et environs.
La ville de Ségou, chef-lieu de région, de cercle et commune urbaine de même nom est une agglomération au passé très riche qui constitue aujourd’hui un important carrefour et un centre administratif, commercial et culturel de premier plan.
L’évolution de sa démographie témoigne du développement de la ville. En effet, la population de la ville qui était de 65.000 habitants en 1976 est passée à 88.000 habitants en 1987, 106.000 habitants en 1998 et à 117.000 habitants en 2005.
Elle doit atteindre 153.000 habitants en 2015 et 200.000 habitants en 2025.
La ville avait été dotée d’un schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme qui est arrivé à terme en 2002.
L’adoption du présent schéma d’urbanisme vise à permettre à la ville de disposer d’un outil de planification et de gestion de son espace au cours des vingt prochaines années.
Le périmètre d’urbanisation couvre, outre la commune urbaine de Ségou, une partie de chacune des communes rurales de Pélengana, de Sakoïba et de Sébougou.
AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS ÉCRITES :
AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES :
Le Conseil des ministres a examiné une communication relative à l’état de mise en œuvre du projet d’implantation de centres multimédia communautaires.
Lors du Sommet mondial de la société de l’information, tenu à Genève en décembre 2003, les chefs d’État de trois pays africains dont le Mali ont procédé au lancement du projet dénommé « Passage à grande échelle des centres multimédia communautaires ».
Le projet consiste à mettre en place dans chacun des pays 20 centres multimédia communautaires (CMC). Les centres multimédia communautaires, qui sont adaptés aux besoins des utilisateurs des zones rurales et périurbaines, combinent une radio communautaire et un télé centre communautaire disposant du télécopie et de photocopie.
La mise en œuvre du projet dont l’objet est de réduire la fracture numérique dans notre pays, va se dérouler en deux phases sur une période de deux ans. La première phase, exécutée en 2005, a consisté à l’installation de 6 centres multimédia communautaires dans les localités de Banamba, Goundam, Niéna, San, Yanfolila et Yélimané.
La deuxième phase concernera l’implantation de 14 centres dans 14 autres localité réparties sur l’ensemble du territoire national.
Le coût du projet s’élève à 440 millions de francs environ. Son financement est assuré par la Confédération suisse.