Depuis son élection à la tête de la Fédération malienne de football (Femafoot) au terme des assises de Tombouctou tenues les 11 et 12 Juillet 2009, Hammadoun Kolado Cissé alias Kola, avait déclaré qu’il allait ouvrir plusieurs chantiers en vue de la refondation et de la relance de notre football. Parmi ces chantiers, figurait en bonne place la communication avec la presse sportive. Un an et demi-après, cette communication, à analyser de près, comporte des forces et faiblesses.
Pour rappel, après son élection, Hammadoun Kolado Cissé avait promis de sortir le sport malien des ténèbres, grâce à un programme bien élaboré dont le contenu est bâti autour de 11 axes majeurs qui sont, entre autres, la réconciliation de tous les acteurs du football ; l’assainissement de l’environnement et de l’adaptation des textes au nouveau contexte africain et international ; la formation continue et intensive des cadres administratifs et d’autres intervenants du football ; la communication et l’implication de la presse ; le renforcement des capacités des clubs, en passant par la diversification du financement des activités…
En ce qui concerne le volet Communication et implication de la presse, Kola affirmait à Tombouctou qu’il ferait en sorte qu’il n’y ait «ni journalistes pro-fédération, ni journalistes anti-Fédération», estimant qu’il allait travailler pour que la presse sportive joue pleinement son rôle dans la promotion du sport-roi dans notre pays.
C’est ce qui justifie donc la mise en place de la Cellule de Communication dirigée par notre confrère Alassane Souleymane. Depuis lors, il faut le reconnaître, cette Cellule est à pied d’œuvre. D’ailleurs, Alassane Souleymane, au cours d’un entretien avec la presse durant la Coupe du Mali qui s’était jouée à Ségou, rassurait les journalistes que sa «porte restera grandement ouverte à qui le désirerait pour informations».
Loin de lui jeter des fleurs, on peut dire qu’à mi-parcours du mandat de l’actuel bureau exécutif de la Femafoot, il a tenu ses promesses. En témoigne ses multiples SMS, informations sur internet et coups de téléphone qu’il ne cesse d’adresser à ses confrères.
En outre, il n’hésite pas à décrocher son téléphone quand un confrère l’appelle pour avoir des informations sportives en général et celles relatives à la Femafoot en particulier. C’est grâce donc à son dynamisme que les journalistes sportifs ont régulièrement accès aux informations. Là c’est un point positif pour la Fédération malienne de football.
Mais, là où le bât blesse, c’est que depuis son élection, le président Hammadoun Kolado Cissé semble rentrer dans un mutisme par rapport à la presse ou du moins par rapport à certains journalistes. Pas d’interviews, pas de conférence de presse lors de son premier anniversaire.
Difficile de rentrer en contact avec lui pour des entretiens, les services protocolaires étant assez complexes. Dans ce contexte, sur des questions d’actualité sportive, il est difficile d’avoir la perception, la vision ou le point de vue du président de la Fédération malienne de football. C’est donc là un blocage pour les «fouineurs» que sont les journalistes qui éclairer la lanterne de nos populations.
Bruno Loma
16 Décembre 2010.