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La Commune III du district de Bamako, à l’instar des autres circonscriptions électo­rales du pays, a accompli hier le premier tour des élections législatives.

Dans cette commune, au niveau des différents centres de vote, un constat s’est imposé : d’une part une affluence timide ; d’autre part, des pro­blèmes d’assesseurs, de présidents de bureau de vote et de matériels man­quants ont retardé le démarrage du vote prévu pour 8 heures, dans la plu­part des centres.

Par exemple, à N’Tomikorobougou, après le tour complet du coordi­nateur du Centre Mamby Camara, dans les 22 bureaux de vote, trois pro­blèmes ont été remarqués. Il s’agit, entre autres, du manque de lampes, du journal officiel et l’absence du président du bureau N° 10.

Pour le cas du prési­dent du bureau N° 10, le coordinateur a déclaré l’avoir fait remplacer par quelqu’un d’autre. Pour les deux premières préoc­cupations, il a fait savoir qu il informerait la mairie de la commune afin qu’el­le prenne des dispositions nécessaires.

Selon le coordinateur du centre Darsalam, Abdoulaye Sadio Dia, les difficultés qui avaient trait au manque d’assesseurs, de président de bureau et d’affichage de listes ont été corrigées à temps.

Au Centre de Koulouba, les opérations se sont dérou­lées dans 10 bureaux de votre. Ici, si les matériels électoraux étaient au com­plet, le coordinateur du Centre Adama Traoré a tout de même signalé le manque de machines à calculer qui permettent aux différents bureaux de vote d’être rapides dans les calculs de pourcentage des différents candidats.

Les élections législa­tives sont considérées par la population comme des échéances de proximité. Mais malgré cela, il a été constaté au niveau de la plupart des centres une faible affluence des élec­teurs devant les bureaux de vote. Selon le président du bureau N°13 de N’Tomikorobougou, Tamba Sissoko, l’affluence a été timide lors de ces législatives qu’à la prési­dentielle du 29 avril der­nier qui n’était pourtant pas une élection de proxi­mité.

Interrogé sur les rai­sons qui font que les citoyens ne sortent pas pour accomplir leur devoir civique, un électeur dira : « c’est parce que les gens cherchent leur pain quoti­dien. Donc, il est difficile de laisser cela pour le vote bien que c’est un acte de citoyenneté« .

En plus de ces difficultés, s’est ajouté celle de l’information dans certains centres. Par exemple, à Koulouba, le président d’un bureau a refusé à un délégué de l’URD de vérifier l’identité d’un électeur. Là, il a fallu que le coordinateur inter­vienne pour que cette véri­fication soit faite.

Autre constat lors de ces législatives : à la présidentielle du 29 avril dernier, un important dispositif de sécurité a été déployé au niveau de tous les centres de vote. Le minimum pour un centre était environ 10 personnes. Pour la cir­constance, on a même vu des officiers dans les centres pour le maintien d’ordre.

Mais, tel n’a pas été le cas cette fois-ci. C’est un faible dispositif de sécurité qu’on pouvait voir facilement dans les centres de N’Tomikorobougou, Darsalam, Koulouba. Dans cette commune, pour un poste à pouvoir, il y a 23 listes de candidatu­re dont 15 listes de partis politiques et 8 pour les indépendants.


Hadama B. Fofana

02 juillet 2007.