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Les Missiraka ont marché hier sur la mairie de la Commune II pour protester contre la décision du maire central qui a évincé Mamadou Fofana dit Madjou de son poste d’officier d’état-civil de leur quartier.

« Nous ne cherchons rien d’autre, nous exigeons seulement que notre Madjou soit rétabli dans ses droits ». C’est en ces termes que les habitants, sortis en très grand nombre, ont exprimé leur désapprobation de la mesure prise par la maire de limoger Mamadou Fofana. Ils avaient pris d’assaut les locaux de la mairie centrale de la Commune II et ses alentours.

La population de Missira, décidée à aller au bout de son exigence, pense que la décision du maire central de la Commune II de déposer Mamadou Fofana dit Madjou de son poste de conseiller communal au centre d’état-civil de Missira n’est qu’un règlement politique.

Mamadou Fofana a été élu sur la liste du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) aux élections communales du 30 mai 2004 en Commune II du district. Suite à une incompréhension, il a démissionné du MPR pour se retrouver au Parti citoyen pour le renouveau (PCR).

Désapprouvant le comportement de son ex-camarade, Gaoussou Ly, le maire de la Commune II, a adressé une lettre au gouverneur du district afin de le déchoir de son poste. Mais, le gouverneur est resté indifférent face à cette demande. M. Ly a alors pris sa propre décision de faire remplacer Madjou par Gaoussou Touré sans autant aviser les autres conseillers.

La population de Missira considère la décision du maire comme une injure faite à elle. « La raison de notre sortie aujourd’hui est de demander au maire d’annuler sa décision. Nous avons voté pour Madjou pour l’épanouissement de notre Commune. C’est un cadre qui a déjà fait ses preuves. C’est un grand travailleur. Nous venons de remettre une lettre au maire dans laquelle nous demandons l’annulation de sa décision. S’il refuse nous allons passer par la voie judiciaire », nous a expliqué Alhader Hamidou Touré, porte-parole des jeunes du quartier.

« Parce que j’ai quitté le MPR, que le maire a pris la décision de me limoger. Ma nomination au poste de maire délégué est une convention entre les 25 conseillers de la mairie qui ne sont pas informés de cette décision. Je n’ai rien dit. C’est la population qui me réclame. Je n’ai commis aucune faute dans l’exercice de mes fonctions. J’ai toujours été à la disposition de la population de mon quartier », s’est défendu Mamadou Fofana.

Sidiki Doumbia
(stagiaire)

26 juillet 2007.