Le 1er mars 2006, le Convening groupe de la communauté des Démocraties s’est reuni à Bamako pour examiner entre autres les questions relatives à l’opérationnalisation des groupes de travail, aux perspectives de création d’un Secrétariat de la Communauté des Démocraties, à la création du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU et aux modalités de financement du Fonds des Nations Unies pour la Démocratie.
L’objectif de l’atelier qui durera une semaine, était de donner plus de visibilité aux activités de la présidence malienne de la Communauté des Démocraties.
Dans son intervention, Abdoulaye Diop, Ambassadeur de notre pays à New York et représentant le gouvernement malien, a affirmé que la viabilité de la communauté des Démocraties dépend en grande parties de l’implication du processus non gouvernemental dans la mise en oeuvre des décisions et recommandations contenues dans le plan d’Action de Séoul et l’Engagement de Séoul.
Aux dires de M. Diop, la participation des représentants des organisations non gouvernementales à la 3ème Conférence ministérielle de la Communauté des Démocraties de Santiago a révélé l’importance de poursuivre le processus non gouvernemental et de lui apporter toute l’assistance requise à moyen et long terme.
S’agissant de la position de notre pays, Son Excellence a déclaré:
“Terme de démocratie et de vieille civilisation, le Mali, reste entièrement engagé aux côtés des autres nations démocratiques pour la promotion et le renforcement des valeurs démocratiques dans le monde. Raison pour laquelle, nous nous réjouissons de la présence de nombreux experts et acteurs dévoués de la société civile à cet important atelier qui consacre le transfert du Secrétariat Exécutif du processus non gouvernemental de l’ONG chilienne PARTIPA à une coalition d’ONG maliennes”. Il a vivement remercié l’ONG chilienne PARTIPA pour avoir mené avec succès les responsabilités qui incombaient au Secrétariat pendant toute la durée de la présidence chilienne.
Rappelons que les gouvernements et la société civile ont chacun leur part à jouer pour l’atteinte des objectifs de la Communauté des Démocraties. Ce qui fera dire à l’Ambassadeur que le processus non gouvernemental qui est complémentaire aux activités des gouvernements de la Communauté des Démocraties doit être soutenu. “Il nous interpelle tous, gouvernements, société civile, organisations internationales et régionales”, a-il dit. Raison pour laquelle Son Excellence Diop a exhorté les participants à l’atelier à un débat franc et constructif afin que sortent des recommandations et propositions concrètes à l’endroit des acteurs concernés.
Mme Andréa, Présidente des Sociétés Civiles chiliennes, a affirmé que la Communauté des Démocraties est une coalition puissante des sociétés civiles. Comment peut-on avoir beaucoup de femmes en politique?
Comment peut-on avoir une démocratie renforcée? Ce sont autant de questions auxquelles il faut réfléchir et trouver des solutions. Elle a affirmé que beaucoup de gens ne croient pas à une démocratie globale. Nous devons le réaliser, a-t-elle ajouté.
Quant à l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique dans notre pays, il a remercié le gouvernement malien pour avoir accepté cet événement. A ses dires, la société civile est un acteur important pour la consolidation de la démocratie. Dans son pays, a-t-il affirmé: la société civile a toujours été présente et il est vital que son rôle soit reconnu. Parlant du Mali, l’Ambassadeur a affirmé que le Mali a été un bon choix.
Le président du processus non gouvernemental de la Communauté des Démocraties, Dr Macalou Oumar, a dans son intervention, fait un bref rappel de la Communauté des Démocraties. Initié en 1999 par quelques pays dont le Chili, les USA, le Portugal, le Mali… aujourd’hui l’association compte plus de 100 pays. La Communauté a véritablement vu le jour en 2002.
D’autres pays et villes ont abrité l’événement dont Santiago de Chili, Bernabeu. Et cette fois ci, c’est Bamako qui devient la capitale de la Communauté des Démocraties. Notre pays l’abrite depuis avril 2005. Avec 26 organisations de la société civile, 10 d’entre elles se sont associées pour appuyer le processus, parmi lesquelles le CERDESS, la CAFO, CRI 2002…
Dr Macalou a pris l’engagement que ces organisations vont tout mettre en oeuvre pour que le Mali en sorte grandi. La période s’étend de 2006 à 2009.
La passation officielle a eu lieu entre Abdoulaye Diop, le Dr Macalou et la présidente sortante de la société civile du Chili.
Mamadi TOUNKARA
07 mars 2006.