Le paysage politique national est en pleine recomposition depuis la fin des élections générales de 2007. Cette situation s’explique en partie par le déficit de cohésion au sein des partis politiques. Aucun grand parti n’a encore su résister à ce problème. C’est pourquoi c’est un cycle infernal de retour à la case départ pour les partis et acteurs politiques.
La CODEM est née dans un tel contexte après que certains cadres et militants du RPM eurent claqué la porte de ce parti des suites de divergences de vues et d’approches. Mais à ceux-ci sont venus se joindre des cadres de plusieurs autres partis politiques ainsi que des citoyens qui n’avaient pas forcement de liens particuliers avec tel ou tel autre parti.
La position du parti sur l’échiquier politique
Tout compte fait, la CODEM est un parti qui dispose de cinq députés, et a ainsi formé peu après sa création, son groupe parlementaire. Le parti dispose également de plusieurs maires et conseillers communaux.
Ainsi, compte tenu de ces chiffres qui sont éloquents sur la position du parti sur l’échiquier politique national, ses responsables n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin. Connaissant les atouts dont ils disposent, ils sont en train de travailler pour consolider ces acquis.
Les élections communales de 2009 sont une opportunité que les cadres et responsables de la CODEM veulent à tout prix saisir pour se hisser à une place bien meilleure sur l’échiquier politique national. Par rapport à cela, les ténors du parti ont élaboré une stratégie électorale qui prévoit des performances en termes de résultats.
Le challenge de 2009
Augmenter le nombre de conseillers communaux et de maires, telle est l’ambition des membres de la CODEM lors de ces échéances électorale d’Avril prochain. Le parti a-t-il les moyens de ses ambitions? Se demande-t-on au sein de la classe politique. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la CODEM a bien débuté avec une position confortable dans le paysage politique dès sa création.
C’est fort de cela que l’on peut faire confiance au parti dont les jeunes sont également très nombreux et autant engagés pour relever les défis électoraux. La rentrée politique de la CODEM en commune IV du District fut une occasion pour les responsables du parti d’afficher solennellement leur ambition pour les élections communales d’Avril prochain.
La direction du parti est en train de tout mettre en oeuvre pour améliorer sa position sur l’échiquier politique national à l’issue de ces élections avec plus de conseillers communaux et de maires. Telle est l’ambition de tous les grands partis comme l’Adéma, l’URD et le RPM, considérés jusqu’à la preuve du contraire comme étant les poids lourds de l’échiquier politique national.
Le choix de magnan en commune IV
La section IV CODEM a l’occasion de la rentrée politique, a exprimé son engagement et la détermination de ses cadres et militants par rapport à la bataille électorale de 2009. Pour se donner plus de chance à cette compétition, elle a attiré l’attention des électeurs en portant son choix sur Mamadou Diakité dit Magnan comme tête de liste.
Ce choix n’est pas un fait du hasard, il a ét opéré dans la perspective de la gestion des affaires locales et Mamadou Diakité dit Magnan est considéré dans cette commune comme un acteur incontournable du développement de ladite commune.
Selon la déclaration de Magnan, la CODEM nourrit l’ambition de devenir, à l’issue des élections communales 2009, la deuxième ou la troisième force politique.
Moins de problèmes au moment de la constitution des listes
Cette déclaration n’est pas fortuite au moment où le parti, dans le District de Bamako comme dans plusieurs circonscriptions électorales de l’intérieur du pays, semble bien parti avec moins de problèmes au sujet de la constitution des listes de candidatures.
En effet, à la différence des autres partis, notamment les plus grands, la constitution des listes de candidatures, à la CODEM s’est déroulée dans la sérénité un peu partout. On retient que seul à Sikasso il y a eu des problèmes avec Mama Sylla, celui-ci, en tant que maire sortant, a été mis dans une position qui lui donne peu de chance de prétendre renouveler son mandat.
Cela n’est pas fréquent au sein des partis, mais quand ça arrive, on en déduit à un désaveu de la part de la direction du parti; toute chose qui, généralement s’explique par un désaveu également à la base. Le parti qui ne veut pas courir des risques a donc misé sur d’autres membres au détriment de Mama Sylla. Après ce désaveu pour Mama Sylla, que va-t-il faire?
Des surprises de la part de la CODEM
Selon des sources proches de la direction du parti, il a les moyens de sa politique et réserve des surprises à plusieurs composantes de la classe politique. Cette idée est en train de faire du chemin au sein de la classe politique et de l’opinion publique en général, au point d’effrayer certains.
Les élections communales de 2009 se dérouleront à un moment où les partis sont généralement sécoués par les conséquences des choix des candidats à ces élections. Les listes ont été dans beaucoup de cas contestées par certains qui ont été mis dans des positions qui les défavorisent.
Comme d’habitude, certains sont allés sur des listes indépendantes, d’autres ont claqué les portes de leurs partis qui se voient ainsi fragilisés. Par la même occasion, ils ont peu de chances à relever leurs défis à l’issue de ces communales.
En effet, on se rappelle que plusieurs partis avaient déjà tablé sur un nombre déterminé de conseillers communaux; les querelles de positionnement de ces partis ne vont-elles pas, au bout du compte, compromettre leurs chances par endroits?
Moussa SOW
13 Mars 2009