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C’est à une scène de désolation insupportable que nous avons eu droit au cours de notre reportage. Le Comité National Olymique et Sportif du Mali a été complètement saccagé et mis à feu par des énergumènes envieux des efforts louables fournis par cette instance qui a soutenu et qui continue à soutenir le sport en général au Mali. Les portes du siège ont été forcées ; le bureau du Président Habib Cissoko détruit ; les ordinateurs emportés ; la salle de conférence incendiée. C’est un amas noir que l’on voit.

Qui a donc pu commanditer cette descente sur le siège du Comité Olympique ? Qui, Habib Cissoko, Mohamed Traoré, Oumarou Tamboura, dérangeaient-ils ? La Fédération Malienne de Basket et la Ligue du District, logées dans la même cour que le CNOS, sont restées intacts. Ce qui permet de penser que l’attaque du Comité Olympique a été prémédité.

Le ministère des Sports, aussi bien que Mali foot, n’ont pas été attaqués. Les commanditaires de cette action ont mal agi. En effet, ce sont les archives de 43 années d’existence qui viennent de disparaître avec le « cerveau » de l’ordinateur.
Tout est à reconstituer désormais et sur quelle base ?

Le Président du Comité Olymique du Mali a dû annuler son voyage pour gérer cette crise. Il nous a confié ce qui suit : »notre rôle c’est de soutenir le sport. J’ai été surpris que les structures qui interviennent directement aient été épargnées.

Le comité est là pour soutenir toutes les instances sportives, les journalistes sportifs, les autres associations. Je ne peux pas comprendre qu’on vienne tout saccager et brûler à notre siège. Je suis dépassé et je ne peux pas imaginer qu’on puisse attaquer le Comité. Ils ont emporté nos trois ordinateurs. Nous avons tout dans cet ordinateur. Le cerveau a été enlevé. Toutes les archives que le comité a bâties pendant 43 ans en suivant le développement et l’évolution du sport malien sont parties en fumée ».

Le saccage et l’incendie criminel du Comité Olympique ne resteront pas impunis. Nous vous promettons de faire toute la lumière sur cette attaque commanditée.

Tiémoko TRAORÉ

29 Mars 2005