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En fait, l’ancien comité de gestion, qui a bouclé ses trois ans, a rendu le tablier en septembre dernier. Mais depuis les artisans attendent leurs nouveaux responsables.

Un groupe de pétitionnaires, composé uniquement de chefs d’ateliers crie déjà au scandale. Et ils estiment que c’est le syndicat des artisans qui est entrain de bloquer les élections.

En effet, ils reprochent au syndicat de vouloir violer le règlement intérieur du comité de gestion qui donne la possibilité à un chef d’atelier où à son représentant d’être éligible au sein du bureau du comité de gestion.

Selon eux, «le syndicat veut écarter certaines personnes du comité de gestion pour se protéger face aux éventuelles poursuites qui pourront intervenir dès le renouvellement du bureau.Sachant que plusieurs millions se sont volatilisés au cours du mandat de l’ancien bureau, et que certains syndicalistes auraient participé au détournement des fonds».

Alors, rien ne va plus entre le syndicat et les différents responsables des corps de métiers. La preuve : la dernière assemblée générale du mardi 11 octobre s’est soldée par un échec.

Contacté par nos soins, le secrétaire général du syndicat des Artisans du Mali, M.Mahamadou Kabirou Ballo, rejette en bloc les accusations. Il explique :
«quand l’ancien bureau est parti, il fallait vérifier la véracité et l’authenticité du bilan. Et que cela a pris du temps que certains artisans ne voulaient pas comprendre en estimant qu’il faut mettre tout de suite le nouveau bureau en place».

Ensuite, il estime que des erreurs ont été commises par le passé, et qu’il fallait relire les textes. En somme, M.
Ballo veut que seuls les chefs d’ateliers soient membres du comité de gestion contrairement au règlement intérieur en vigueur.

Les pétitionnaires ne sont pas d’accord. Ils ont déjà choisi leur candidat, M.
Aliou Gniminou, représentant d’un chef d’atelier, qui à leur entendement remplit toutes les conditions d’éligibilité.

Une soixantaine de chefs d’ateliers ont déjà signé pour le maintien de la candidature de M. Gniminou. Les élections, selon les pétitionnaires, auraient dû se tenir le 15 octobre 2005.

Faux, rétorque le Secrétaire général qui explique qu’aucune date n’a encore été fixée. Il précise seulement qu’avec l’échec de la réunion du 11 octobre, il envisage de rencontrer tour à tour dès aujourd’hui l’ensemble des corps de métiers et les sages de la Maison des artisans afin de les écouter et faire de nouvelles propositions.

Après quoi il fera une synthèse des débats, tirera les conclusions et convoquera enfin le collège électoral.

Ces pourparlers risquent d’être à leur tour un échec puisque sur les 89 ateliers qui composent la maison des artisans, plus de 60 sont déjà signataires de la pétition.

Idrissa Maïga

13 octobre 2005.