Face à la dérive autocratique et totalitaire du régime du général Lansana Conté, en République de Guinée-Conakry et aux crimes imprescriptibles qu’il a perpétrés contre le peuple martyr de Guinée, des démocrates maliens, organisés au sein de mouvements associatifs et de partis politiques se sont réunis le mercredi 24 janvier 2007 au Centre islamique de Hamdallaye à Bamako, sur invitation de l’ADJ (Association, Démocratie et Justice).
Etaient présents à cette réunion:le PARENA, la CDS, le RPM, l’AEEM, le BARA, l’Association des ressortissants de Guinée au Mali, le Club Ahmed Sékou Touré, l’ADJ et certaines personnalités morales (comme Victor Sy) invitées personae intuiti. La CSTM, empêchée, a adressé un message à la réunion pour se déclarer partie prenante de l’initiative.
Un délégué de l’UNTM, présent au début des travaux, a quitté la salle après avoir déclaré que son organisation explore, sur un “plan syndical”, d’autres voies et moyens pour soutenir les travailleurs de la Guinée.
A l’issue de la réunion, un Collectif de solidarité avec le peuple de Guinée (CSPG) a été mis en place.
Présidé par le professeur Nouhoun Ongoïba de la Faculté de médecine de Bamako.
Le collectif reste largement ouvert à toutes les organisations démocratiques qu’il invite à le rejoindre. L’assemblée a vivement recommandé au bureau d’entreprendre des démarches dans ce sens pour élargir le collectif. Des postes ont été d’emblées réservés à l’AMDH, à la CSTM, à Amnesty international, à la CAFO, à l’UNAJOM, à l’Association des journalistes pour la défense des droits de l’Homme, à la Jeunesse de l’Union africaine, à la Ligue des droits de l’Homme.
A la fin des travaux, le collectif, a commencé par condamner énergiquement la répression brutale des autorités guinéennes,
– Adresser ses tristes condoléances aux familles des personnes assassinées par les forces de sécurité guinéenne.
– Exige l’arrêt immédiat de cette répression et la libération inconditionnelle de toutes les personnes interpellées.
– Exige le déclenchement de poursuite judiciaire contre les responsables des carnages commis à Conakry, Zérékoré, Dabola et d’autres villes guinéennes.
– En appelle à l’opinion internationale et plus particulièrement à l’Union africaine pour qu’elles exercent toutes les pressions susceptibles d’obliger les autorités guinéenne à inscrire leur comportement dans les normes de la communauté internationale.
Fait à Bamako le 25 janvier 2007
Le président du collectif de solidarité avec le peuple de Guinée, le professeur Nouhoun Ongoïba.
05 janvier 2007.