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Technique de pointe qui utilise une caméra et des instruments chirurgicaux miniaturisés pour pratiquer une intervention, la cœlio-chirurgie ou vidéo chirurgie, a fait son apparition dans au Mali en 2001, avec l’acquisition de la première colonne, i.e, l’ensemble du matériel de cœlio-chirurgie, offerte par l’ambassade de France.

Le chirurgien opère à partir d’un écran de contrôle où il voit tout ce qu’il fait. Cette situation réduit bien des risques.

Les gestes de la cœlio-chirurgie sont identiques à ceux de la chirurgie classique. La différence réside dans la manipulation des instruments. Des heures d’exercice sont nécessaires pour acquérir la maîtrise de la technique de manipulation.

La cœlio-chirurgie présente comme avantages de ne pas faire de larges incisions ou ouvertures sur le corps du patient. Il suffit de faire de petites incisions par lesquelles, on introduit des trocarts qui permettent de glisser la camera et les instruments dans le corps.
Les agrafes utilisées ne comportent aucun risque pour le malade.

Ainsi, lundi, la cérémonie d’ouverture du tout premier cour de cœlio-chirurgie ou chirurgie laparoscopique, a eu lieu à l’hôpital du Point G, qui est le seul établissement qui l’exerce pour le moment chez nous.

La cérémonie a été présidée par Ousmane Koné, conseiller technique au ministère de la Santé, et a eu lieu en présence du médecin colonel Charles Fau directeur général du Point G, du doyen de la Faculté de médecine d’odontostomatologie, le Pr Anatole Sangaré, du Pr Edmond Estous, un des pionniers de la cœlio-chirurgie en France, du Dr Ghavami Bijam de Suisse, ainsi que de nombreux praticiens maliens.

Médecins européens et nos compatriotes les professeurs Sambou Soumaré qui préside la société de chirurgie endoscopique et Djibril Sangaré, précurseurs locaux de la pratique, vont inculquer à une vingtaine de praticiens, les notions de base de la cœlio-chirurgie.

Tout en rappelant le caractère hospitalo-universitaire de son établissement qui est essentiel dans la chaîne de soins mais aussi dans la formation des médecins, le directeur de l’hôpital du Point G a expliqué que les progrès croissants élèvent le niveau d’exigence des patients et que le droit à l’erreur n’est pas reconnu au médecin.

Considérée il y a peu comme une chimère, cette nouvelle technique est aujourd’hui selon le Pr Sambou Soumaré une réalité, grâce à la collaboration de chirurgiens maliens et français qui ont cru à notre chirurgie et y ont travaillé dans ce sens depuis 1994.

De 2001 à nos jours, l’hôpital du Point G a effectué plus de 700 interventions en cœlio-chirurgie, a révélé le Pr Soumaré.

Quant au conseiller technique du département de la Santé, lui estime que la formation continue va permettre l’expansion de la cœlio-chirurgie dans notre pays.

Annonce a été faite par Mr Koné, que 4 autres cours sont programmés pour 2007.

18 octobre 2006.