La famille des partis politique s’est agrandie samedi dernier par la création de Convergence pour le développement du Mali (Codem). Le nouveau parti, créé par la nécessité de trouver une solution au chômage, à la crise scolaire et économique et à l’insécurité, s’engage à insuffler un sang nouveau à la politique.
La grande salle Djeli Baba Sissoko Centre international de conférence de Bamako a refusé du monde le 24 mai 2008. C’était lors de l’assemblée constitutive de la Codem.
Des militants du nouveau parti sont venus massivement des quatre coins du pays témoigner leur présence à cette assemblée. On notait également la présence des représentant de plusieurs partis politiques.
La déclaration de création du nouveau Pari a été suivie par la présentation d’un bureau provisoire mis en place dans le but d’implanter le parti partout dans le pays avant son congrès national. Composé à 70 % de jeunes, le bureau, présidé par Ousseini Guindo, compte 89 membres.
Honorable Ousseini Guindo s’est engagé à conduire avec toute la disponibilité requise, les missions qui lui ont été confiées notamment l’implantation du parti sur toute l’étendu du territoire dans un délai raisonnable.
« A travers ma modeste personne, c’est toute la jeunesse malienne qui vient d’être investie d’une mission. C’est pourquoi ayant pris toute la mesure de la responsabilité, je prends l’engagement de mériter cette confiance », a affirmé le président.
Aux dires du président de la Codem, le projet politique qui les réunit ne surgit pas du néant, il procède d’une analyse approfondie de la situation socio politique et économique de notre pays.
« Si à travers les âges, le Mali s’est fait remarquer par sa grandeur aux plans historique, culturel, géographique et économique, force est de reconnaître que de nos jours le pays connaît de ralentissement au plan économique. Il y a une rupture de confiance entre le peuple et les partis politique », a-t-il développé.
Des militants engagés
M. Guindo s’est engagé à rétablir cette confiance. « Nous n’avons pas réussi à maîtriser les crises latentes depuis près de deux décennies : crise scolaire, emplois des jeunes, corruption, exode massif des jeunes, question sécuritaire. Tout simplement par manque de courage à faire face aux reformes qui s’imposent.
C’est à la lumière de cette analyse que des représentant de la société civile, des ONG, des initiatives personnelles, des indépendants, des militants de partis politiques ont décidé de mettre sur les fonts baptismaux la Codem », a expliqué le nouveau président.
Le bureau de la Codem est composé de députés, de maires, de leaders et d’anciens militants de partis politiques. Face aux nombreux problèmes auxquels le pays fait face présentement, des Maliens ne sachant plus ou aller se mettent à créer ou à adhérer des nouveaux partis politiques enfin de trouver des remèdes à leurs maux.
C’est le cas de Mohamed Kéita, un jeune comptable, « j’ai adhéré la Codem parce que je pense qu’avec ce parti je peux participer au développement de ma commune, la Commune IV. Aucun engagement pris par nos élus communaux lors des dernières élections municipales n’a été réalisé.
Je n’ai plus aucune raison de militer dans les partis de ces élus. C’est pour cette raison que j’ai choisi ce nouveau parti. Je m’engage à participer à l’implantation de la Codem partout dans ma commune afin qu’on puisse faire face aux communales prochaines ».
La Codem prône le leadership de la jeunesse. Le parti a pour sigle une quenouille garnie de fil de coton et comme « Union et progrès ».
Sidiki Doumbia
(stagiaire)
26 Mai 2008