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Il s’agissait de les informer sur les grandes orientations et recueillir leurs préoccupations. Mais surtout de porter à leur connaissance les nouvelles dispositions dans l’exploitation des mines.

Notre pays dispose désormais d’un nouveau Code minier surtout une loi relative au contenu local. Cette loi accorde une grande importance au développement des entreprises nationales, aux sous-traitants et aux fournisseurs de biens et services afin de faire profiter davantage aux Maliens l’exploitation de nos ressources minières. C’est dans cet esprit que le ministre des Mines, Pr Amadou Keïta, a rencontré, hier dans les locaux de son département, les acteurs du secteur.

La séance a permis au ministère d’informer ses invités sur les grandes orientations du secteur et en retour, recueillir leurs préoccupations  pour qu’ensemble le pays puisse titrer profit de ses ressources minières. Au cours des échanges, les participants organisés en regroupements, ont soulevé des préoccupations et des attentes relatives à  l’application de la nouvelle loi, la confiance des entreprises minières aux entreprises nationales, le payement des travaux exécutés par des entreprises nationales, la gestion des sociétés étrangères au regard de la nouvelle loi.

Sans oublier, la mise en place d’un programme global entre l’État et les entreprises, mais aussi la question du financement pour permettre aux banques d’accompagner les sociétés nationales. Et surtout de savoir les mécanismes dont dispose l’État pour contraindre les sociétés minières à respecter la loi et la prise en charge de la question du genre dans le contenu local.

«Nous avons souhaité vous rencontrer aujourd’hui pour porter à votre connaissance cette importante loi relative au contenu local. Il était important, après l’adoption de cette loi, que nous nous rencontrions pour faire connaissance et aussi pour nous mettre en ordre de bataille afin que nous puissions tirer le maximum de profit de cette loi», a d’entrée de jeu exprimé le ministre Amadou Traoré. Il a rappelé que l’adoption du nouveau Code minier et de la loi sur le contenu local découle de la ferme volonté des plus hautes autorités pour que le secteur minier puisse véritablement être intégré à l’économie nationale afin que l’exploitation minière puisse contribuer au développement de notre pays.

Selon le ministre, l’objectif de cette loi est de faire en sorte que les sociétés minières soient obligées de recourir aux entreprises nationales, aux communautés locales et aux produits de fabrication locale dans leurs activités. À ce propos, Pr Amadou Keïta a estimé qu’il faut donc aussi préparer ces entreprises en conséquence pour être en capacité d’offrir les services selon le standard requis.

Pour que l’or brille pour nos compatriotes- Le ministre des Mines a aussi a relevé que le contenu local fera en sorte que les nationaux en ce qui concerne l’emploi, les entreprises nationales et les communautés locales puissent avoir la priorité dans toutes les activités minières. à l’en croire, son département est en train de travailler sur les aspects juridiques pour donner un contenu réel à cette loi qui renvoie à des décrets d’application. «Si nous disions qu’il faut donner la priorité aux Maliens dans l’emploi, cela veut dire que nous devrons mettre l’accent sur la formation des ressources humaines.

C’est pourquoi, nous sommes en train de travailler sur l’écosystème du secteur minier en essayant de comprendre les différentes activités, les différents acteurs qui interviennent, en termes de fourniture des services, biens, mais aussi de formation de ressources humaines pour maitriser l’ensemble du contour de la question», a expliqué le ministre.

En réponse à certaines questions, le conseiller technique au ministère chargé des Mines, Lassana Guindo, a apporté des réponses apaisées. Il a précisé que la loi sur le contenu local stipule qu’une société nationale est celle qui est détenue à 51 % par des nationaux. «C’est un souhait que les activités soient exécutées par des sociétés de droit malien, mais il n’est pas dit qu’il est interdit qu’une société étrangère puisse exécuter des activités», a-t-il clarifié.  Concernant la question relative à la date d’application de la loi, il a expliqué que cette loi est déjà entrée en vigueur, depuis sa promulgation le 29 août dernier. «Mais pour le moment, nous avons des difficultés d’application parce que les décrets d’application ne sont pas encore pris.

Nous avons élaboré ces décrets et nous sommes en train de travailler la dessus», a déclaré le conseiller technique chargé des mines. Au nom du groupement de l’extraction minière, Yaya Traoré a exprimé sa satisfaction après la rencontre. «Grâce à cette première rencontre de prise de contact, nous les sociétés sous-traitantes de la place avons compris que les autorités sont prêtes à soutenir les structures locales pour que l’or puisse briller pour les Maliens», a-t-il dit.

Makan SISSOKO

Source: L’Essor