Par-delà les illusoires et versatiles engagements en faveur de la paix, les frileux replis identitaires obscurantistes, la descente musclée des parachutistes de l’opération Barkhane dans les locaux du bureau régional de la CMA, à Ménaka, avec à la clé l’arrestation de 8 combattants, marque un tournant dans les rapports entre les présumés alliés de la lutte anti-terroriste. A moins qu’il ne s’agisse encore d’un écran de fumée.
Trahison, malentendu ou crime de lèse-majesté ? Le fait est là : dans la journée du 27 septembre dernier, les paras de la Force Barkhane ont sauté sur Ménaka, pour effectuer une descente en règle dans les locaux de la Coordination des Mouvements armés (CMA), où ils ont alpagué 8 individus. Un communiqué des ex-rebelles prétend que les 8 individus appréhendés s’y trouvaient dans le cadre d’une visite de courtoisie.
L’aménité de la CMA
Ni victimisation convulsive, ni explication alambiquée : cette fois-ci, les anciens indépendantistes encaissent le coup, sans acrimonie mais, comme à leur habitude, non sans chercher à dérider et à suborner.
En effet, les ex-rebelles signalent des dégâts matériels, au cours de cette opération coup de poing de Barkhane, mais sans y accorder une importance particulière, faisant plutôt l’apologie de la lutte contre les djihadistes dont ils seraient eux-mêmes victimes.