Si la date du 26 mars est l’anniversaire de l’avènement de la démocratie malienne, elle marque également la naissance du Club perspectives et développement (CPD).
Pour jeter un regard sur le chemin parcouru et dégager ses futurs chantiers, les membres de ce club de réflexion ont organisé une rencontre d’échange avec la presse, le dimanche 26 mars, à l’espace culturel Bouna.
Autour du président du comité directeur du CPD, Ahmed Diane Séméga, non moins ministre de l’énergie, des mines et de l’eau, on retrouvait Aly Coulibaly secrétaire administratif, Mme Berthé Mariétou Macalou, présidente de la commission gouvernance et plusieurs autres membres du club dont Kissima Gakou et Sidiki N’Fa Konaté.
La création de ce club est la manifestation de la volonté de certains cadres, venus de divers horizons, qui ne veulent plus être de simples spectateurs dans une partie où ils doivent être des acteurs majeurs.
Ils désirent mettre leurs capacités intellectuelles au service de leur pays. Car, toute action doit être précédée d’une réflexion et l’un des plus grands problèmes auxquels nos pays sont confrontés est la problématique de la conceptualisation.
Organisation qui se réclame de la société civile, le CPD vise, entre autres, à mettre en synergie des sensibilités et des compétences techniques différentes mais complémentaires dans une perspective d’épanouissement et de développement, propre à favoriser un esprit critique et créatif, l’enracinement des pratiques démocratiques, dans les domaines politique, économique, social et culturel, contribuer à l’émergence d’une citoyenneté véritable impliquant une pleine conscience des droits, devoirs et responsabilités.
Malgré sa jeunesse, le CPD a, depuis sa création, mené des réflexions autour des thèmes cruciaux comme « la sécurité, démocratie et développement », « média et démocratie au Mali » et « la problématique de la capacité d’absorption des flux des capitaux par notre pays ».
Les réflexions ont abouti à des propositions concrètes ficelées dans des documents mis à la disposition des autorités exécutantes.
Pour Mme Berthé Mariétou Macalou, « il ne fait l’ombre d’aucun doute que la force d’un pays ce sont ses ressources humaines. Le cerveau humain fait des miracles et les intellectuels maliens ont cette capacité de réflexion et de propositions« .
Le CPD ne va pas se contenter de formuler des propositions. A la différence des autres cercles de réflexion, dira son président, il va veiller sur l’application de ses idées.
« Pour la mise en œuvre de nos propositions, nous croyons aux autorités du pays qui se soucient des mêmes préoccupations« , ajoutera Mme Berthé.
Pour la nouvelle année, le CPD entend poursuivre la réflexion autour de la question de l’emploi au Mali, de la lutte contre l’éléphantiasis.
Le club s’est mis sur la toile en créant un site web : www.cpd-mali.com. Au regard de ces activités, indiquera Ahmed Diane Séméga « le bilan de cette première année est positif. Le club a mouillé le maillot« .
Par ailleurs, les deux principaux projets en vue pour le club courant 2006 sont l’organisation du camp de leadership et d’un colloque international au mois de juin à Bamako sur le modèle politique actuel du Mali.
La première initiative vise à aider le pays à faire émerger le leadership national aux différents niveaux surtout universitaire pour lui permettre de se hisser au même diapason que les autres pays.
Le colloque, quant à lui, vise à tirer les avantages et les inconvénients du modèle de gestion consensuelle ou concertée du pouvoir institué depuis l’arrivée du président ATT au pouvoir.
Youssouf CAMARA
28 mars 2006.