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« Il y a quelques jours se tenait à Bamako le premier Forum des ministres du Développement social des pays de la CEDEAO. Aujourd’hui l’honneur me revient, une fois de plus, de procéder à la clôture du troisième Salon international du développement social de Bamako (SIDESBA). Ces deux événements ont eu le mérite d’avoir mis, au cœur de l’actualité, le développement social. Je voudrais prendre l’engagement solennel que les recommandations et réflexions formulées au cours de cette rencontre ne resteront pas lettre morte« . C’est sur ces mots que le ministre du Développement social, de la solidarité et des personnes âgées, Djibril Tangara a clôturé le troisième salon international du développement social de Bamako (SIDESBA).

Organisée par le Fonds de solidarité nationale (FSN) dans sa mission de promouvoir le développement social et de la lutte contre la pauvreté, cette rencontre vise à encourager la communauté des sciences sociales à coopérer davantage de façon interdisciplinaire et internationale, à sensibiliser les gouvernants nationaux et locaux pour montrer combien il est important de considérer les résultats découlant d’une recherche sociale, durable et endogène. Il s’agissait également de faire connaître les domaines d’intervention des différents acteurs du développement social en vue d’assurer un cadre approprié pour la recherche de réponses aux questions sociales et partager des expériences et des bonnes pratiques sur les sujets relatifs au développement social.

Après les cérémonies d’ouverture, deux principales activités ont marqué le SIDESBA. Il s’agit de l’ouverture des stands pour exposer et partager des produits et expériences pratiques en matière de développement social. Durant trois jours, les participants venus de différents horizons ont échangé sur divers thèmes relatifs au secteur social.

Plusieurs conférences ont été animées autour de quinze thèmes présentés sous forme de communications et de témoignages sur les expériences. Parmi les thèmes qui ont fait l’objet des communications, on peut citer «les politiques de développement social au Mali» ; «les dimensions spirituelles et éthiques des politiques de développement» ; «sciences sociales et politiques internationales de développement social : quel impact?» le phénomène de la mendicité.

Au cours de cette rencontre, il ressort que le développement social n’est jamais achevé, c’est un processus continu.
Et il n’existe nulle part un modèle de développement social. Cependant, trois éléments sont quand même essentiels pour le développement social. Il s’agit de la créativité qui provoque la croissance économique, la solidarité qui commande la redistribution, le financement du développement et les rapports quotidiens entre les gens et, enfin, la joie de vivre. C’est dire que le développement social est une priorité.

En tout cas, les participants sont restés sur leur fin à propos de certaines questions notamment la clarification du concept même du développement social et comment amener les leaders politiques à s’approprier de ce vocable.

Djibril Tangara s’est pourtant réjoui de la profondeur des réflexions et de la richesse des idées qui ont jailli des débats. Selon lui, la lutte contre la pauvreté est aujourd’hui au centre des préoccupations pour des gouvernements du Mali depuis quinze ans. Pour conclure, il a déclaré que SIDESBA 2006 a permis de faire la lumière sur les acquis et les contraintes des acteurs du paysage institutionnel de la lutte contre la pauvreté.

Ce qui facilitera désormais la mesure des progrès accomplis afin de créer une synergie d’actions pour le plus grand bien des communautés.

Alou B HAIDARA


FORUM DES MINISTRES DU DEVELOPPEMENT SOCIAL DES PAYS DE LA CEDEAO

Le Mali abrite le Secrétariat permanent et assure la présidence

C’est le Mali qui abritera le Secrétariat permanent du Forum des ministres en charge du Développement social de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Et le ministre malien Djibril Tangara aura la lourde tâche de présider, pendant un an, ce forum. C’est ce qui ressort de la Déclaration de Bamako adoptée par ces chefs de département réunis dans la capitale malienne les 26 et 27 janvier.

Du 26 au 27 janvier, les ministres du Développement social des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont réunis à Bamako. Cette rencontre organisée sur l’initiative de l’UNESCO vise à permettre à ces responsables une meilleure gestion des transformations sociales afin de lutter contre la pauvreté et l’exclusion.

Après deux jours de travaux, les participants ont élaboré un document dit « Déclaration de Bamako « .
Par cette déclaration, les ministres ont donné mandat à Djibril Tangara, leur homologue malien du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées, pour diriger, pendant une année, leur forum.

C’est donc une lourde tâche pour le premier président qui va définir, en concertation avec ses pairs, les points focaux de l’organisation semestrielle du Forum, la mise en réseau des institutions nationales concernées et l’établissement d’une coopération durable avec les autres sous-régions d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, les modalités de collaboration avec la société civile et les institutions de recherche.

Mais, la décision la plus importante, c’est celle de faire du Mali le siège du Secrétariat permanent du Forum.

Quant à la Guinée Conakry, elle a été désignée pour accueillir et assurer la présidence de la prochaine réunion annuelle.

Le ministre Djibril Tangara, visiblement heureux de ces décisions, a déclaré que  » mettre en place un forum permanent des ministres en charge du Développement social soutenu par un secrétariat permanent, me semble être l’initiative la plus pertinente qu’il faut saluer et renforcer à l’effet de poursuivre l’œuvre entamée à Bamako « .

Pour conclure, il a pris l’engagement du gouvernement du Mali de tout mettre en œuvre pour mener à bien sa mission pour le bien-être des populations de la sous-région.

Alou .B. HAIDARA

31 janvier 2006.