Rappelons que le Symposium international de la Francophonie “Bamako + 5” a réuni du 6 au 8 novembre 2005, dans la capitale du Mali, à l’invitation de S.E. M. Abdou DIOUF, Secrétaire Général de l’OIF et de S.E. M. Amadou Toumani Touré, Président de la République du Mali, environ 250 participants représentant les Etats et gouvernements membres de l’espace francophone avec les Organisations internationales, les Réseaux institutionnels et les ONG, les Parlementaires, les personnalités et universitaires, associés au processus de Bamako, à se pencher sur certains points essentiels de la Déclaration de Bamako à savoir les mécanismes de gestion et de règlement des crises et des conflits et d’accompagnement des transitions, l’observation, l’alerte précoce et la prévention des crises et des conflits, et la mise en oeuvre des engagements du chapitre 4 de la Déclaration de Bamako.
Les participants de l’atelier n° 1 ont d’abord dégagé l’esprit de la Déclaration tout en évoquant les constats tant au niveau des principes, des responsabilités respectives de l’OIF et de ses Etats et gouvernements membres, en s’interrogeant sur les moyens d’assurer l’effectivité, le contrôle et la mise en oeuvre des engagements pris à Bamako, enfin les principales voies de consolidation des engagements de Bamako.
Quant aux participants de l’atelier n° 2, les intervenants ont souligné que le dispositif d’observation, d’évaluation et d’alerte précoce de la Francophonie constitue un dispositif spécifique. Celui-ci est centré sur le “périmètre” de Bamako, c’est à dire sur les principes fondamentaux auxquels les Etats et gouvernements ont confirmé leur adhésion et sur les quatre domaines pour lesquels ils ont pris des engagements concrets.
L’atelier n° 3 axé sur les “Mécanismes de gestion et de règlement des crises et des conflits”, visait à dégager les voies et moyens susceptibles de renforcer les mécanismes de mise en oeuvre de la Déclaration de Bamako, notamment la gestion et le règlement des crises et des conflits, l’accompagnement des transitions ainsi que la contribution à la consolidation de la paix dans les pays francophones.
Ils ont enfin déploré la persistance des crises et conflits, en particulier en Afrique, avec quelquefois de nouvelles formes de crises de nature économique, comme la famine, qui elle même peut générer une crise politique, au même titre que les problèmes sécuritaires.
A l’issue de ses travaux, le Symposium renouvelle solennellement les engagements de la Déclaration de Bamako. Se fondant sur l’action développée durant ces cinq dernières années, il exprime sa volonté d’ancrer toujours plus fermement cette exigence démocratique dans notre espace francophone au service de la paix et du développement.
Malgré quelques remarques pertinentes qui mettent en lumière des insuffisances, des lacunes, voire des échecs, le symposium a tout de même salué les avancées indéniables intervenues depuis lors au titre de la consolidation de l’Etat de droit, de la tenue d’élections libres, fiables et transparentes, de l’avènement d’une vie politique apaisée, de la promotion d’une culture démocratique intériorisée et du plein respect des droits de l’homme.
Cependant, pour faire face à la montée des menaces contre la stabilité des nations et la paix internationale, le symposium a invité l’OIF à accroître ses efforts en faveur de la diplomatie préventive, fondée sur l’alerte précoce et la médiation.
Les participants ont été unanimes que le présent symposium marque une étape hautement significative dans la mise en oeuvre et l’évaluation du dispositif de Bamako.
Moussa Touré
9 novembre 2005.