Combattre le terrorisme sous toutes ses formes
Au cours d’une journée d’échanges et de discussions, la réunion ministérielle préparatoire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne a examiné la situation sécuritaire dans la région et a dégagé les voies et moyens de promouvoir la coopération pour le développement de la région.
Pour cela, certains domaines-clés ont été retenus. Il s’agit de l’agriculture, des équipements collectifs, de la communication, du transport, du commerce ainsi que du partenariat. Comme condition sine qua non pour l’atteinte de ces objectifs, la réunion de Bamako a souligné l’impérieuse nécessité de créer les conditions propices à l’instauration d’un environnement de paix et de stabilité afin de soutenir les efforts inlassables des gouvernements. C’est pourquoi, la réunion de Bamako a formulé certaines recommandations, gage du développement et de la prospérité recherchée dans la région.
Des patrouilles simultanées et mixtes
Il s’agit de prendre les mesures appropriées pour combattre le terrorisme sous toutes ses formes, de renforcer la coopération sécuritaire transfrontalière, à travers, notamment, l’organisation de patrouilles simultanées et mixtes, de promouvoir l’échange d’informations et la mise en œuvre du concept des pays-frontières et, enfin, de renforcer la coopération tant au niveau bilatéral, régional que multilatéral. Ce n’est pas tout.
Impliquer la société civile dans le combat
La réunion de Bamako a également recommandé des actions spécifiques dans les domaines du désenclavement, des aménagements agropastoraux, de la sécurité alimentaire, de la santé, de l’éducation, de la formation et de la création d’emplois.
La réunion de Bamako a aussi mis l’accent sur la nécessité de promouvoir et de poursuivre les programmes de développement entrepris par les gouvernements de la région, à travers les stratégies axées, notamment, sur la réalisation et le financement d’infrastructures de base, de micro projets destinés à lutter contre la pauvreté et à favoriser l’insertion socio-économique des jeunes.
En plus, elle a recommandé d’impliquer davantage la société civile dans la prévention et la consolidation de la paix et dans la mise en œuvre des politiques et programmes d’intégration.
Enfin, les participants à la réunion de Bamako ont élaboré et recommandé, à l’approbation des chefs d’Etat et de gouvernement, les projets de déclaration et de plan d’action sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne. Avant d’être reçus en audience par le Président de la République, Amadou Toumani Touré, auquel ils ont présenté les résultats des travaux.
Rappelons que pour cette réunion préparatoire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne, ils étaient des responsables en charge de la coopération d’Algérie, de la Libye, du Tchad, du Niger et du Burkina Faso à prendre part aux travaux de Bamako.
Dans l’unique discours prononcé à l’ouverture de la réunion de Bamako, le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Moctar Ouane, avait souligné que «pour faire face aux défis sécuritaires, qui vont au-delà des frontières nationales et qui menacent la sécurité collective, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, les pays de la région doivent promouvoir une approche concertée et globale, c’est-à-dire une action collective résolue et efficace».
Ainsi, les recommandations issues des travaux de la réunion ministérielle apparaissent comme une réponse aux préoccupations du ministre Moctar Ouane. Pourvu qu’elles soient bien appliquées par tous les pays de la région sahélo-saharienne.
Alassane DIARRA
13 Novembre 2008