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Force est de constater cependant que ce ne sont pas tous les partis qui sont dans une telle logique. Il y en a qui attendent de voir clair pour se déterminer au dernier moment. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils ont du mal à se prononcer par rapport à l’option qu’ils prendront pour les élections présidentielles de 2007.

Par rapport à cela, il semble qu’il n’y ait qu’une seule alternative: exprimer son soutien à ATT à la présidentielle ou alors se démarquer de lui en allant dans un autre pool de partis politiques qui n’est pas favorable au soutien à la candidature de l’actuel locataire de Koulouba.

Pour le moment, la situation politique nationale présente une faible lisibilité en raison de l’hésitation de plusieurs formations politiques. Dans tous les cas, des leaders de partis politiques manifestent en ce moment une détermination à renouer avec l’animation de la vie politique. Dans ce sens, ils sont avancés dans les négociations en vue de nouer des alliances électorales.

LES AUDACIEUX

Au sein de la classe politique nationale, il y a des partis politiques qui manifestent de l’audace en prenant des initiatives vers des connexions électorales. Ainsi, peut-on affirmer que les animateurs de ces partis savent déjà ce qu’ils veulent pour envisager des alliances à des fins électorales.

Est-ce parce qu’ils iront dans des alliances favorables au soutien à ATT à la présidentielle de 2007? On ne saurait rien affirmer à présent; il y a lieu d’attendre que les initiateurs des alliances sortent de l’ombre pour préciser leurs ambitions, leur option politique pour qu’on puisse en avoir le coeur net.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que dans la perspective des prochaines élections, à l’instar de celles de 2002, plusieurs partis politiques décideront de soutenir la candidature d’ATT soit au premier tour, soit au second tour; mais ils envisagent de ne pas aller en rangs dispersés afin de se donner plus de poids électoral; ce qui devra leur conférer plus de considération de la part du candidat qu’ils choisiront de soutenir.

Il faut souligner que cette approche est très pragmatique, surtout que tant au sein de la classe politique que de l’opinion publique nationale, la conviction est ferme qu’un seul parti politique ne peut arriver à des résultats électoraux satisfaisants.

Sur l’échiquier politique national certains partis politiques ont déjà opté pour le soutien de la candidature d’ATT et ce, quoi qu’il advienne. En effet, au fur et à mesure que les associations et clubs de soutien à l’actuel locataire de Koulouba se créent, des partis politiques multiplient leurs déclarations de soutien au pouvoir en place. Ainsi, certains partis politiques noueront des alliances électorales au moment opportun quand commenceront les élections législatives et communales.

Nous avons vu le RDP, un ancien membre du regroupement politique ESPOIR 2002 qui, lors de sa sortie récente à Koulikoro, a affirmé son soutien à la candidature d’ATT. Il n’est pas le premier parti à aller dans ce sens. Il y a déjà les partis politiques membres du regroupement politique le plus stable de l’échiquier politique national: la Convergence pour l’Alternance et le Changement (ACC).

En plus, il ne faut pas négliger les autres partenaires traditionnels d’ATT dont les cadres sont membres du gouvernement en place.

ET LES INDECIS

Quand on dit que la lisibilité de la situation politique est faible, on fait surtout allusion aux partis politiques qui hésitent pendant qu’on sait pertinemment qu’ils ont une grande force électorale. Parmi eux il y a l’Union pour la République et la Démocratie (URD), l’Adéma malgré que ce parti, lors de sa dernière conférence nationale, avait recommandé de transformer le soutien politique en soutien électoral à ATT pour 2007. Après cette assise du parti, on s’est rendu compte que la décision ne faisait pas l’unanimité au sein de la Ruche.

Pendant qu’on était en train de réfléchir sur cette situation qui avait défrayé la chronique, voilà que le pouvoir et le reste de la classe politique font face, depuis quelque temps, à une fronde organisée à partir du lancement d’un manifeste dont les signataires prétendent sauver le processus démocratique malien contre ce qu’ils appellent les dérives. Le paysage politique malien est tellement riche et divers en partis politiques qu’on a tendance à en oublier.

Mais au fur et à mesure qu’on se rapprochera des élections présidentielles de 2007, nous irons inéluctablement vers plus de lisibilité de la situation politique.

Moussa SOW

27 juin 2006.