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La question de la circulation routière est devenue une problème crucial au Mali avec un taux d’accidents relativement très élevé. Elle occupe une place prépondérale dans les préoccupations du gouvernement. La circulation dans la cité des trois caïmans est devenu un véritable danger au fil des ans.

La majeure partie des accidents est causée par les motocyclistes. En effet, la plupart de ceux-ci ont une piètre maîtrise du code de la route. Ils n’ont aucune notion des règles qui régissent la circulation et deviennent pour ainsi dire, des dangers publics pour les populations.

L’incivisme est malheureusement solidement ancré dans le comportement de bon nombre de Maliens. Personne ne se soucie de la sécurité de son prochain. Tout le monde est toujours pressé de réjoindre sa destination. Il faudrait signaler le mauvais état des routes au Mali qui constitue un des facteurs clés des accidents de circulation devenant ainsi le second mobile de mortalité dans notre pays après le paludisme.

Des permis de conduire sont délivrés à certaines personnes qui n’ont même pas acquises le strict minimum des valeurs et des principes à adopter. Ces criminels de la route circulent exposant donc les pauvres usagers aux dangers permanents de la route.

Selon M. Moussa Ben Deka Diabaté, président de l’association malienne pour la sensibilisation et l’indemnisation des victimes de la circulation routière (CAPRIVES), 17 512 accidents ont entrainé 9 427 décès et 31 608 blessés ont été recensés en 2006 au Mali.

Bamako prend la première place avec un taux de 5 523 accidents, 2 639 décès et 8 850 blessés. La cité des balanzans occupe la 2ème place avec 3 502 accidents, 1 885 décès et 6 321 blessés. Suivie de Koulikoro avec 2 977 accidents dont1 602 décès et 5 373 blessés.

Il est triste est de constater ce taux très élevé qui doit être revu, est pris en compte par la société civile et les pouvoirs d’Etat. Il doit être considéré par tout un chacun qui doit se remettre en cause en essayant de corriger les erreurs qu’il peut commettre dans la circulation en faisant extrêment attention et surtout, en respectant le code de la route. Malgré l’interdiction de la mendicité par le code pénal en vigueur, l’on constate une affluence totale des mendiants à Bamako.

A travers surtout les véhicules, au bord des routes, retrécisant ainsi, le champ de déplacement des véhicules et des piétons. Le Directeur régional du développement social et de l’économie solidaire, M. Abdoulaye Alwalo Maïga, rappelle pour sa part que la mendicité est due à la pauvreté. Pour remédier à cette situation, sa direction a initié un projet de réinsertion socioéconomique des mendiants qui a démarré depuis 2004 ayant ainsi pris en charge 100 enfants maliens dont 2 filles.

La circulation routière au Mali étant un problème imminent, et le gouvernement du pays et les populations concernées doivent faire preuve d’un grand civisme. Il faut que tout le monde prenne conscience de son rôle dans la circulation routière. Que le gouvernement prenne des initiatives concrètes afin d’assurer la sécurité routière.

Hawa SEMEGA

16 mai 2007.