Pour célébrer le cinquantenaire des relations diplomatiques sino-maliennes, le m au Mali, Binthily Communication et la classe Confucius du Lycée Askia Mohamed ont offert, le 16 octobre 2010, au CICB, un spectacle artinistère de la culture de la République populaire de Chine, en partenariat avec le ministère de la culture du Mali, l’ambassade de Chineistique qui a levé le voile sur un pan de la très riche culture chinoise.
Dans la soirée du samedi 16 octobre 2010, pendant au moins deux heures, la salle de conférence du CICB a vibré au son de la culture chinoise. La Chine dans toute sa grandeur, à travers la troupe artistique de la Province de l’Anhui, a émerveillé le public qui avait fait le déplacement. Composée de la troupe de Chant et de danse de la ville du Huaibei et la troupe acrobatique de la ville de l’Anqing, la troupe artistique de la Province de l’Anhui a égrené dans un programme bien ficelé 14 représentations artistiques. Mais, avant la prestation des artistes venus de Chine, l’Ambassadeur de la République populaire de Chine au Mali a rappelé que la manifestation s’inscrit dans le cadre de la célébration des 50 ans de relations diplomatiques entre le Mali et son pays.
En guise de cadeau, il a remis au ministre de la culture une fresque chinoise représentant la mosquée de Djenné et la grande muraille de Chine. « Je vous remets cette fresque qui représente deux symboles, la mosquée de Djenné et la grande muraille de Chine, qui ont résisté au temps comme les relations sino-maliennes », a-t-il déclaré. Pour sa part, Mohamed El Moctar, ministre de la culture, après avoir remis des copies du CD réalisé sur les cinquante ans de la musique malienne et de DVD de la biennale artistique et culturelle tenue à Kayes en 2008, a rappelé que les cinquante ans de coopération diplomatique entre le Mali et la Chine ont été jalonnés de cinquante ans d’échanges culturels.
Et, pour démontrer la force de ces relations culturelles, Mah Kouyaté N° I a ouvert le bal par une chanson en chinois bien appréciée par tous ceux qui comprennent la langue. Après Mah Kouyaté N° I, la première représentation de la troupe chinoise fut une danse. Dénommée « le départ pour la joie », cette danse annonçait une soirée merveilleuse pour nous autres qui n’avions jamais eu le privilège de prendre contact directement avec la culture artistique chinoise. Les danseuses ont cédé la place à deux jeunes acrobates chinois. A peine âgés de 9 et 11 ans, habillés en rouge, munis de deux cylindres d’environ 40 cm de diamètre, les deux jeunes chinois ont poussé le public à des applaudissements à n’en pas finir. Il n’y a aucun doute, vu leur talent, il va falloir compter avec eux parmi les plus célèbres acrobates dans la Chine de demain.
Avec la danse « l’ode de bonheur », la salle de conférence du CICB s’est immédiatement transformée en une portion de la Chine au Mali. Une douzaine de danseuses accompagnées d’un chanteur à la voix impressionnante, dans un chant à l’allure d’une berceuse, ont poussé la salle à un rêve qu’on pourrait appeler chinois. Et, pour convaincre la salle de l’habileté des artistes chinois, dans une scène d’acrobatie dénommée « l’habileté d’équilibre », une charmante acrobate a disposé un plateau en verre sur une tige coincée entre ses dents et y a superposé des rangées de verres. Ce spectacle a crée une émotion particulière dans le public qui craignait, à chaque geste de l’artiste, de voir s’écrouler cette superposition très aléatoire de verres à boire. Mais, c’était mal connaître le talent de l’acrobate chinoise. Et le public émerveillé ne pouvait qu’applaudir à la fin du numéro. « L’âme du grand canal » est le nom d’une autre danse chinoise qui a retenu notre attention. Sept danseuses, toutes habillées dans une tenue blanche assortie de figurines en bleu, dans des gestes qui nous rappellent le Kung-fu, mais de façon plus sensuelle ont transporté le public dans leurs mouvements langoureux.
Le costume allié à la chorégraphie, tous les ingrédients étaient réunis pour un spectacle de belle facture. L’acrobatie à travers la prestation de deux jeunes filles, le solo de chant de Kapvana Kandza Bondawe qui a interprété la chanson « la différence » de Salif Keita, un duo de chant en relation avec la récolte des grenades, le jeu d’un magicien qui fait sortir des parapluies rouges de tout ce qu’il touche, la danse à la canne à chasser, l’acrobatie le diabolo, la danse qui symbolise la récolte du raisin, l’acrobatie le jeu de l’épée et la danse dénommée la réunion joueuse sont autant de numéros qui n’ont pas laissé la salle indifférente. Mais de tous ces numéros, l’interprétation de la chanson « la différence » de Salif Keita a eu un écho favorable exceptionnel dans la salle, tant le public devenu choriste du chanteur, reprenait la chanson en chœur. La soirée fut belle et c’est satisfait que le public s’est retiré à la fin du spectacle.
Assane Koné
20 Octobre 2010.