De nouveaux heurts ont éclaté, mercredi 12 janvier, à Abidjan entre des partisans d’Alassane Ouattara et les forces loyales au président sortant Laurent Gbagbo.
Selon une source policière, cinq policiers ont été tués, victimes de « tirs à l’arme lourde », à Abobo, un quartier populaire d’Abidjan favorable à Ouattara. Des affrontements similaires avaient fait au moins cinq morts la veille, dans cette même zone.
« Les gens d’Abobo en ont assez. Chaque jour il y a des enlèvements et des meurtres ici. Nous avons le droit de nous défendre », témoigne Amara Souara, habitant d’Abobo. Le camp Gbagbo, qui dément avoir orchestré des meurtres et des enlèvements, prétend que de nombreux policiers ont été tués par des partisans de Ouattara.
Depuis le second tour de l’élection présidentielle le 28 novembre, dont les résultats sont contestés par les partisans de Laurent Gbagbo, les violences en Côte d’Ivoire ont fait plus de 200 morts, selon les Nations unies. Alassane Ouattara est reconnu comme président de la Côte d’Ivoire par la communauté internationale, qui a adopté des sanctions à l’encontre de Gbagbo et ses proches mais n’a fait qu’évoquer du bout des lèvres l’idée d’une intervention militaire.
LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 12.01.11 | 11h41