Le mois de carême est un mois propice pour les commerçants de faire la spéculation sur des produits de première nécessité comme le riz, le sucre, l’huile, le lait en poudre et bien sûr le thé.
C’est pourquoi, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Choguel Kokala Maïga a tenu à rencontrer les principaux importateurs des denrées afin de prendre de concert avec eux des dispositions visant à empêcher la flambée des prix desdits produits.
Cette rencontre entre le ministre de l’Industrie et du Commerce, Choguel Kokala Maïga et les principaux importateurs des denrées de grande consommation a été dictée par deux raisons principales.
La première, c’est de faire le point sur la situation des importations de ces denrées concernant les quantités qui sont déjà sur le territoire que celles qui sont en route.
La deuxième raison était d’annoncer aux opérateurs économiques la barre que le prix des denrées de première nécessité ne doit pas dépasser pendant la période du mois de carême. C’est ainsi que pour le riz, le prix plafond a été fixé par le Gouvernement de concert avec les opérateurs économiques à 280 FCFA.
Pour ce qui est du sucre qui se vend entre 400 à 425 FCFA, le kilo et dans certaines zones à 450 FCFA, le prix plafond fixé par le gouvernement est de 280 FCFA le kilo.
« Nous avons pris toutes les dispositions pour que ces dispositions soient respectées. Peut-être, le jeu du marché fera que les prix vont baisser. Mais nous préférons fixer ce plafond et personne ne devrait se hasarder à aller au delà des prix arrêtés».
Choguel Maïga estime que « Sukala va déstocker l’essentiel de ce qu’il a dans son magasin. Les importations qui sont en cours et les stocks qui sont dans le magasin nous permettent de dire de façon précise qu’il n’ y a aura pas de pénurie de sucre sur notre territoire pendant le mois carême« .
Choguel d’ajouter que « le Mali n’a jamais été confronté à une pénurie des denrées de première nécessités. Dès lors, on ne peut plus justifier une augmentation de prix par la pénurie. Des mesures énergiques seront prises pour barrer la route aux spéculateurs. Les gens avaient critiqué le gouvernement et les opérateurs économiques, mais en réalité l’offre n’était pas très forte et tant que l’offre n’est pas très forte, les gens vont avoir une tendance à spéculer« .
Le représentant de l’association des consommateurs estime, quant à lui, que 390 FCFA le kilo du sucre est un prix trop cher pour la bourse du Malien moyen. Il souhaite qu’on le vende à 375 FCFA.
Le ministre Choguel rétorquera que « 390 FCFA est un prix raisonnable pour le kilo du sucre comparativement à d’autres pays de la sous région où le prix varie entre 450 à 600 FCFA le kilo. C’est le marché international l’exige» a-t-il conclu.
Alou B HAIDARA
03 octonre 2005.