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Inadmissible pour la société civile nigérienne. D’autant plus qu’elle croule sous le poids des difficultés quotidiennes de la vie aux côtés de la population, elle prend le pari de défendre les consommateurs nigériens, quitte à se faire embastiller. Belle leçon de courage, de patriotisme et de sens élevé de défense des intérêts du petit peuple.
Chapeau !

Il faudra attendre, chez nous, la Saint Glin-Glin pour voir la société civile se manifester de la sorte. D’abord, la société civile malienne se compose plus de salonnards que de citoyens dévoués à la cause de leur pays.

Ensuite certains parmi ceux qui la composent se sont, petit à petit, dilués dans le cercle du pouvoir si bien qu’il est difficile de ne pas leur donner une étiquette partisane. Enfin, elle renferme, en son sein, des gens qui apparaissent aujourd’hui à nos yeux plus militants de la glotte et de la panse que bons samaritains.

L’exemple type est celui de Mme Coulibaly Salimata Diarra présidente de l’ASCOMA (Association des Consommateurs Maliens). Sans aucune intention malsaine de notre part, à son égard, elle avait suscité un immense espoir à la création de son association, réussissant même une certaine mobilisation. Mais depuis qu’elle siège au Conseil Economique, Social et Culturel, Mme Coulibaly est devenue muette comme une carpe.

Même en liberté provisoire, les dirigeants de la société civile nigérienne continuent leur mobilisation, accentuent la pression sur le gouvernement de leur pays et ne faiblissent pas dans leurs revendications. Excellente leçon nigérienne à retenir par les nôtres ; eux chez qui il y a quelque chose de l’oiseau qui a déserté sa branche depuis belle lurette.

HAIDARA ML

19 avril 2005