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 » Le Mali est plus que jamais dans un état d’alerte permanente. Et cela se manifeste de plus en plus sur les médias internationaux et nationaux. Notre pays devient de plus en plus cher et presque aussi le nid d’un nouveau type de banditisme…. Pendant ce temps, l’Etat brille par son absence « . C’est le constat fait par le Cadre de réflexion et d’action des jeunes (CRAJ) sur la situation socio-économique du pays.

C’est au cours d’un meeting d’information, tenu le week-end dernier au Centre Djoliba, que le président du CRAJ, Mahamane Mariko, ex leader estudiantin, a rendu publique la position de son association sur le contexte socio-politique de notre pays. Cherté de la vie, banditisme transfrontalier, trafic de drogue, problèmes du récent renouvellement du Conseil national de la jeunesse, crise ivoirienne…

M. Mariko a fait le tour d’horizon de l’actualité brulante. S’agissant du nord du Mali, le président du CRAJ a rappelé que cette partie du territoire national est en voie d’être désignée comme un territoire placé sous l’autorité de la France et des Etats Unis (Communauté Internationale).Cela dû est au fait que les hautes autorités ne cessent de clamer leur incapacité à assurer la sécurité sur l’ensemble du pays.

 » Les armes, la drogue, les pistes d’atterrissage d’avions occultes, le banditisme trans-national s’imposent dans le septentrion du Mali par le fait que la volonté politique d’y faire face souffre d’un laxisme notoire. Des récentes attaques du nébuleux site Wikileaks, traitant notre Armée de tous les maux est une atteinte très grave à notre intégrité physique et morale. Le Mali est toujours, selon la même source, considérée comme le maillon faible dans la lutte contre ces nouveaux fléaux« , a déploré M. Mariko, avant de regretter que Bamako soit aujourd’hui au cœur d’attentats, avec la récente attaque perpétrée contre l’ambassade de France au début de janvier 2011.

 » Malheureusement la diplomatie malienne et tout l’Etat trainent dans une tergiversation abracadabrante «  a regretté l’ex-leader estudiantin, connu pour ses prises de positions fracassantes.

Il a profité de cette rencontre pour réaffirmer le soutien de son organisation à la vaillante armée nationale, tout en invitant les plus hautes autorités à assumer pleinement la mission régalienne de l’Etat, d’assurer son autorité sur la plénitude du territoire. S’agissant de la situation économique du pays, caractérisée par une montée vertigineuse des prix des denrées et des produits de première nécessité, malgré les subventions de l’Etat, le CRAJ se dit surpris du fait que l’Etat brille par son absence pour faire face à la situation.

Le président du CRAJ au cours de cette rencontre, n’a pas manqué de féliciter le nouveau Bureau du Conseil national des jeunes du Mali, dirigé par Abdoulaye Touré, issu des assises de Tombouctou. Il a exhorté l’ensemble de la jeunesse africaine en général et malienne, en particulier, à plus de cohésion et à s’extirper du joug des aventuriers politiques afin de faire face aux défis de l’éducation, de l’emploi, de la santé et de la démocratie. Sur la crise ivoirienne, le CRAJ se dit inquiet devant la montée des dérives verbales et physiques menant à une montée de tension sociale dans ce pays, avec son corollaire d’assassinats.

 » La démocratie est en danger en Côte d’Ivoire et aujourd’hui ni la CEDEAO, ni l’ONU n’ont la clé de résolution de ce cette crise. Elle passe par une prise de conscience et un engagement de tous les Ivoiriens à sauver la démocratie garante d’un Etat de droit « , a-t-il soutenu.

Kassoum THERA

18 Janvier 2011