Lors d’une rencontre le 27 juin dernier, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a confirmé à Cheikh Sidi Diarra, le représentant du Mali auprès des Nations Unies, sa nomination par écrit comme Haut représentant du secrétaire général de l’ONU pour les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, avec rang de secrétaire général adjoint.
Ce poste est le troisième niveau de responsabilité dans le système des Nations Unies après celui du secrétaire général et de son adjoint.
Cheikh Sidi Diarra, sera basé à New York et aura en charge la gestion de près d’une centaine de pays.
Âgé de 50 ans, Cheikh Sidi Diarra a été premier conseiller de la Mission du Mali auprès des Nations Unies de 1989 à 1993, puis ambassadeur du Mali en Algérie de 1993 à 2003 avant d’être nommé représentant du Mali auprès des Nations Unies.
La nomination de Cheikh Sidi Diarra à ce poste prestigieux n’est point le fait du hasard ou de la chance. En effet, notre compatriote, depuis son arrivée à New York en 2003, a inlassablement plaidé en faveur de l’Afrique et du groupe des pays les moins avancés et des pays en développement sans littoral dont notre pays est membre.
Cheikh Sidi Diarra aura comme taches principales, d’aider le secrétaire général à assurer la pleine mobilisation et la coordination de toutes les parties du système des Nations Unies afin de faciliter l’application coordonnée et la cohérence des activités de suivi et de contrôle du Programme d’action pour les PMA aux niveaux national, régional et mondial.
Il sera chargé de fournir un appui coordonné au Conseil économique et social ainsi qu’à l’Assemblée générale afin d’évaluer les progrès et de procéder à l’examen annuel de l’application du Programme d’action.
Il entreprendra des activités appropriées de plaidoyer sur la scène internationale en direction des institutions financières internationales, des ONG, du secteur privé afin qu’ils soutiennent le programme d’action des Nation Unies en faveur de ces groupes de pays.
Ce volet sera un secteur important de la mission du Haut représentant, car ces pays, selon Mr Diarra, sont en général situés dans des zones éloignées où les investisseurs sont bien peu attirés.
En février dernier, Cheick Sidi Diarra a été élu président du groupe des pays en développement sans littoral. En juin dernier, à Ouagadougou, sous le patronage des présidents malien et burkinabé, il a aidé à l’organisation d’une réunion des pays en développement sans littoral consacrée aux infrastructures routières et de transports.
Pour Mr Diarra, chaque groupe de pays a des programmes d’action et un point focal et l’exemple du NEPAD en Afrique sera un cadre d’action intéressant pour sa mission.
Dès sa prise de fonction, demain 1er août, Mr Diarra s’assigne comme missions, d’évaluer le fonctionnement du Bureau qui existe depuis 2002, de faire le point de la mise en oeuvre des différents programmes afin d’établir une feuille de route à la dimension de la tache.
Mr Diarra estime que sa nomination, est une nouvelle consécration pour la diplomatie malienne après l’élection de Hamadoun Touré à la tête de l’Union Internationale des Télécommunications.
Promesse a été faite par Cheick Sidi Diarra, avec la bénédiction du président Amadou Toumani Touré et le soutien du peuple malien, de s’investir dans l’accomplissement d’une mission qui constitue, de son point de vue, une prime à la démocratie malienne.
31 juillet 2007.
