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La charte mondiale des femmes pour l’humanité a été adoptée en décembre 2004 à Kigali au Rwanda au cours de la 5ème rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes.

Elle est fondée sur cinq valeurs : liberté, égalité, solidarité, justice et paix. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette charte, les femmes maliennes ont décidé de consacrer l’année 2005 à sa vulgarisation sous forme de relais international qui traversera 53 pays dont le Mali.

Le lancement de ce relais a eu lieu le 8 mars dernier au Brésil. Il prendra fin le 17 octobre au Burkina Faso où les femmes du monde entier se retrouveront pour remettre le document final au Président de la République du Faso.

Il arrivera au Mali, le 11 octobre en provenance du Sénégal. Parallèlement à cette action internationale, chaque pays doit organiser des activités de vulgarisation. C’est à ce titre que les femmes du Mali, toutes sensibilités confondues, ont décidé d’organiser une chaîne de solidarité nationale.

Ce relais national qui couvrira toues les localités débutera le 20 Août par le district de Bamako, plus précisément par la Commune I.

Pour mieux expliquer les contours de l’événement, la CAFO et la Commission nationale de mise en œuvre de la charte ont tenu hier, une conférence de presse, animée par la secrétaire exécutive, Mme Traoré Oumou Touré.

Pour cette dernière, « cette chaîne de solidarité, la Cafo l’a mûrie, discutée et décidée avec toutes les organisations féminines maliennes soucieuses de la consolidation des acquis des femmes et de la vulgarisation du mouvement féminin national« .

Les cinq valeurs vulgarisées pour un monde plus humain et plus juste, poursuit – elle, sont en adéquation avec les textes nationaux et internationaux ratifiés par notre pays.

En effet, la charte est le fruit d’une concertation et des débats entre les femmes du monde entier. C’est ainsi que le Mali, à l’image des autres pays africains, s’est opposé à toute reconnaissance des droits des lesbiennes dans la charte contrairement au souhait des Européennes.

Car, expliquera la secrétaire exécutive de la CAFO, cette pratique est contraire à nos valeurs culturelles. En tout cas, Mme Traoré Oumou Touré a tenu à préciser qu’une fois de plus les Maliennes ont décidé de se donner la main pour la conduite du projet. Elle a aussi remercié les autorités qui n’ont ménagé aucun effort pour sa réussite.

Youssouf CAMARA

11 août 2005