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Cet homme d’origine bourgeoise a connu l’université américaine, puis les bancs de l’administration libérienne avant de devenir un chef de guerre avide de pouvoir, puis un président aussi contesté que redouté entre 1997 et 2003. Charles Ghankay Dahkpannah Taylor est né en 1948 dans une banlieue aisée de Monrovia d’un père et d’une mère d’origine afro-américaine appartenant à l’ethnie des Gios qui a dirigé le Liberia de 1822, date de sa fondation, à 1980. Diplômé d’économie du Bentley College (Massachusetts), il entre en 1979 dans la fonction publique libérienne où il est surnommé « superglue » pour sa tendance à s’accaparer les deniers publics. Accusé en 1983 du détournement de 900.000 dollars, il se réfugie aux Etats-Unis où il est emprisonné avant de s’évader et de fuir en Côte-d’Ivoire, puis en Libye où il passe par des camps d’entraînement. Six ans plus tard, dans la nuit de Noël 1989, il déclenche au Liberia une des plus atroces guerres civiles du continent africain, recourant notamment au recrutement forcé d’enfants soldats. Ses combattants, souvent drogués, ont été accusés des plus cruelles tueries et atrocités. AFP