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Celles-ci tiennent désormais une place de choix dans la protection de l’environnement, aussi bien au niveau des pays industrialisés historiquement responsables de ces changements qu’à celui des pays en développement qui n’en ont joué qu’un rôle mineur.

Cependant, industrialisés ou non, tous les pays subiront les conséquences des changements climatiques. Mais il est prévisible que les pays en développement soient les plus durement touchés en raison de leurs faibles capacités techniques, financières et humaines.

Le Mali, de son côté tente de faire face au mal, de combattre les changements climatiques. A cet effet, notre pays a posé un certain nombre d’actes, parmi lesquels on peut citer : la signature de la Convention des Nations-unies sur les changements climatiques le 22 septembre 1992 et sa ratification le 28 décembre 1994, la désignation d’un point focal des changements climatiques en 1998, la signature du protocole de Kyoto, le 02 janvier 1999 et sa ratification le 11 février 2002. A ces actes s’ajoutent la mise en place d’une Autorité nationale désignée (AND) et d’un point focal national du mécanisme pour un développement propre (Mdp) en 2003.

Le Mali continue à honorer ses engagements au titre de la Convention et du Protocole de Kyoto, le plus souvent en coopération avec ses partenaires.

Le Royaume des Pays-Bas s’est révélé être un partenaire de choix dans ce domaine. Les deux pays ont engagé ensemble des études sur la vulnérabilité/adaptabilité du Mali aux effets néfastes des changements climatiques, dans le cadre du projet intitulé «Programme d’Assistances aux Etudes sur les changements climatiques, NCAP» dont le coordinateur est Boubacar Sidiki Dembélé.

Il s’agit d’un projet de 18 mois renouvelable, financé par le Royaume des Pays-Bas à hauteur de 90.750 Euros (59 millions 530 mille F Cfa) avec une contre partie malienne en nature de 12.100 Euros (7 millions 900 mille F Cfa).

Ce projet est logé au Secrétariat Technique Permanent du Cadre institutionnel de la Gestion des questions environnementales (Stp/Cigqe) qui est un service central du ministère de l’Environnement et de l’Assainissement. Ce projet a démarré en janvier 2005.

Les études se réalisent en deux phases dont la première de 18 mois s’est achevée en 2003, après avoir produit un scénario climatique pour le Mali.

En outre une étude a été réalisée sur la vulnérabilité/adaptation des ressources en eau des bassins du Sankarani et du Baoulé aux effets des changements climatiques. Une autre étude a été réalisée sur la vulnérabilité/adaptation du maïs et du coton aux effets des changements climatiques.

Cette première phase n’a pas couvert tous les domaines prioritaires par l’adaptation des ressources aux effets néfastes des changements climatiques.

La deuxième étape du 18 mois renouvelable, vise essentiellement l’adaptation des ressources en eau et la formulation d’une politique nationale des changements climatiques ainsi que l’évaluation des options retenues dans la phase I.

En tout, six études seront menées dont l’élaboration d’éléments d’une politique nationale sur les changements climatiques. Elles comprennent également la perception des risques des CC par les couches les plus vulnérables (en particulier les femmes), l’identification et la sélection des technologies appropriées, l’élaboration de stratégie d’adaptation.

L’objectif ultime de cette phase est d’aboutir à une politique nationale sur les changements climatiques compatible avec le Plan national de développement socio-économique et culturel du Mali ; la politique nationale de Protection de l’Environnement et le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté.

Il s’agit d’identifier à travers des investigations, une série de méthodes par lesquels le Mali peut améliorer sa capacité à répondre efficacement et de façon durable aux changements climatiques futurs.

Ainsi s’ouvre ce 13 septembre un atelier de restitution et de validation des deux premières études de la phase II, à savoir l’évaluation des coûts des options d’adaptation et des impacts socio-économiques de la phase I du Ncap, d’une part et l’étude sur la perception des risques des changements climatiques par les couches les plus vulnérables d’autre part.

Ces études ont été menées par des équipes pluridisciplinaires qui ont sillonné les trois sites choisis pour des études (Kiban, dans la région de Koulikoro, Massabla/Bougouni, dans la région de Sikasso, Diouna, dans la région de Ségou) et se sont entretenues avec les populations.

Boukary Daou

13 septembre 2005.