L’archéologie en Egypte, dominée depuis deux siècles par une tradition classique, cherche désormais dans l’interaction entre l’homme et son environnement -la géoarchéologie- à mieux connaître les adaptations passées face à la nature, pour tenter d’en tirer des leçons pour l’avenir.Cette approche a été mise en exergue dans un colloque sur « l’archéologie du paysage« , le premier du genre en Egypte, réunissant au Caire près de 200 chercheurs (archéologues, géographes, historiens, géologues, paléobotanistes…) de 25 pays, qui s’achève mardi. »La tradition égyptologique doit s’adapter aux nouvelles approches » comme « la reconstitution des paysages dans lesquels les gens ont évolué », estime Yann Tristant, de l’Institut français d’archéologie orientale (IFAO), organisateur du colloque avec le CNRS français et le CSA égyptien.Les monuments pharaoniques sont notamment revisités pour voir comment leurs bâtisseurs ont intégré les risques naturels: tremblements de terre, inondations ou pluies torrentielles dues -déjà- à des changements climatiques. »La géoarchéologie veut en tirer des enseignements actuels, à l’heure où le réchauffement climatique est accusé d’aggraver l’érosion de la côte et le recul des terres fertiles du delta, menaçant d’exode des millions de personnes d’ici à la fin du siècle.AFP.