Après Bamako en 2003 et Ségou en 2004, c’est au tour de Sikasso d’accueillir les travaux de l’Assemblée consulaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, sous l’ère Jeamille Bittar. L’Assemblée Consulaire est l’instance suprême (prosaïquement c’est l’équivalent du Conseil d’administration de la Chambre).
En plus de l’examen du budget, chacun des 9 vice-présidents de la Chambre est tenu de faire le bilan de ses activités devant les membres consulaires au nombre de 240. Il a aussi l’obligation de se tenir à leur disposition pour les questions-réponses. Ce qui n’était pas le cas avant, fait remarquer Ousmane Mallé, chargé de communication à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali. Cette obligation est valable également pour les chefs de service de la CCIM.
Ainsi, chaque commission est prise en charge par un vice-président, sauf la commission Relations Associations et Groupements Professionnels qui est confiée à deux vice-présidents. Cette commission a essentiellement en charge l’élaboration d’un programme d’appui institutionnel pour les associations et groupements professionnels.
Elle s’occupe aussi de la recherche de financement et de la mise en place d’un fonds de garantie et de toutes actions pouvant concourir à la promotion et au développement des activités des membres des associations et groupements professionnels.
La Commission de Coordination des activités des délégations régionales a pour mission le suivi de la réalisation des objectifs les concernant dans le programme d’activité.
Elle s’investit dans la recherche des voies et moyens d’améliorer les activités régionales, notamment l’accès au crédit marchandise et au financement des PME-PMI. Elle assure aussi le suivi de la décentralisation et la création de ressources nouvelles au plan local.
Quant à la Commission denrées et produits de première nécessité, elle est chargée d’étudier les voies et moyens d’assurer l’approvisionnement du pays en produits de première nécessité, d’œuvrer à la recherche des solutions appropriées à l’autofinancement, de s’impliquer dans les opérations en période exceptionnelle (ruptures de stock, fortes demandes pendant les périodes de carême par exemple) et de définir des stratégies.
La Commission Coopération internationale Foires et Expositions, elle, s’occupe du suivi des relations avec les autres Chambres Consulaires, les Fédérations des Chambres Consulaires, des relations avec le ministre des Affaires Etrangères et de toutes les questions relatives à l’intégration sous-régionale et régionale.
Elle est chargée de l’organisation des manifestations économiques nationales (FEBAK et Semaines Commerciales) et de la participation aux foires et expositions à l’extérieur.
La Commission Industrie-Infrastructures-Equipements a en charge toutes les affaires concernant l’industrie et la promotion industrielle, le développement des infrastructures, des équipements des transports, ainsi que leur exploitation.
Cette commission est responsable des grands chantiers de l’institution aux niveaux national et régional, y compris la réalisation de sièges pour les délégations régionales, l’aménagement des marchés et des espaces pour les foires.
Quid de la Commission Finances et administration ? Elle a pour mission d’étudier et de donner son avis motivé sur les questions relatives à l’organisation et au fonctionnement de la CCIM et des services.
Il s’agit notamment du budget, de la comptabilité matière et des comptes financiers de la Chambre et des services, du rapport annuel du contrôle interne, de l’opportunité de chaque recrutement de personnel, de la gestion du personnel et la conclusion d’un accord d’établissement ou d’une convention collective. Il s’agit, en général, de toutes les questions financières et d’investissements.
Cette commission propose à la Chambre le taux de la cotisation professionnelle et suit le recouvrement des recettes, ainsi que la création de nouvelles recettes.
Il incombe à la Commission Commerce, Distribution et Service les missions de donner son avis sur tout ce qui concerne la promotion du commerce, tant intérieur qu’extérieur, ainsi que sur le secteur des services (banques, assurances, transports, transits, tourisme, restauration, hébergement, consultations, ingénierie, service après-vente, télécommunications).
Elle étudie toutes possibilités d’action en faveur de la promotion du commerce extérieur et du secteur des services.
En plus du fonctionnement régulier des commissions, le président Jeamille Bittar, à en croire son chargé à la Communication, a donné corps à nombre de ses ambitions pour la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, depuis qu’il a pris les rênes de cette institution, en décembre 2002.
C’est ainsi que la Chambre a été entièrement restructurée et les tâches administratives et de personnel redéfinies avec succès, afin d’insuffler une nouvelle dynamique à l’institution.
L’Institut consulaire d’études et de formation (INCEF) est également en cours de restructuration pour répondre aux besoins de formation du secteur privé.
S’y ajoutent l’institution d’un service de contrôle interne de la CCIM pour une meilleure gestion des fonds de la Chambre et la tenue régulière des sessions de l’Assemblée consulaire avec désormais une rotation par région du pays.
Par ailleurs, les services de la CCIM ont tous été équipés en matériel de bureau et en équipements logistiques. Ce qui a permis le renforcement du système d’information via notamment la parution régulière d’un bulletin d’information.
La CCIM a acquis également, sous l’ère Jeamille Bittar, un site permanent pour l’organisation des foires dont la plus connue est la foire internationale de Bamako (FEBAK). Cette manifestation grandiose nomadisait auparavant à travers Bamako, au gré des circonstances.
La revalorisation de l’acompte budgétaire et des dotations en carburant des délégations régionales, la réunification de la grande famille des opérateurs économiques, sans distinction de secteur et de pouvoir d’achat et la création du centre de conciliation et d’arbitrage, qui permet de régler par une conciliation amicale les litiges entre opérateurs, sont des initiatives se trouvant en bonne place au tableau de chasse du nouveau président et de son staff.
Le renforcement de la crédibilité et de la représentativité de la CCIM, à travers l’instauration d’un dialogue constructif et critique avec ses partenaires, y compris les pouvoirs finit par compléter ce tableau.
Ce bilan serait, toutefois, incomplet si l’on ne mentionnait pas le grand chantier de réalisations et de dotation en matériel et équipements au niveau régional. Ainsi, toutes les délégations régionales de la CCIM seront dotées d’un siège.
C’est dans ce cadre que le nouveau siège de Sikasso, un joyau architectural construit à l’image du siège-mère pour un coût de plus de 200 millions de FCFA, sera inauguré par le président de la République, Amadou Toumani Touré, le 31 mai, dans la foulée de la 3ème session de l’Assemblée consulaire de la CCIM.
Après Sikasso, ce sera le tour de Mopti, dans une demi-douzaine de mois. Suivront Koulikoro, Kidal et Tombouctou, Kayes étant déjà dotée d’un siège depuis des années.
Yaya SIDIBE
27 mai 2005