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Le PDG de la BDM-SA, Abdoulaye Daffé, qui a été le premier à prendre la parole lors de cette signature a révélé la nature de la convention.

Il s’agit en fait de deux conventions de financement portant sur 125 milliards de F CFA, pour d’abord satisfaire « la demande solvable » et ensuite pour couvrir l’achat, l’égrenage et l’évacuation du coton.

Pour la campagne précédente, la somme demandée était de 130 milliards de F CFA. Cette année, le montant a été revu à la baisse par la CMDT dont le PDG, réputé près des sous, a trouvé les moyens de faire des économies, sinon les quantités de cette année dépassent celle de la campagne précédente.

Le PDG Daffé s’est félicité de la confiance renouvelée et a dit toute la disponibilité de sa banque pour des opérations du genre, délicates et exigeant de l’expérience. Il félicitera également la CMDT pour le respect des conditions de financement. Au 31 décembre 2005, en effet, elle avait fini de payer les 130 milliards de la campagne précédente.

A sa suite, le représentant de la Société générale, également chef de file des banques off-shore, Pierre Palméri a dit qu’il s’agit là de « 5 ans de partenariat réussi. Nous sommes témoins du combat mené depuis trois ans par les pays producteurs du coton auprès de l’OMC, combat qui a permis de montrer l’importance de ce produit ». Il ajoutera que la structure de financement mise en place prend en compte le besoin de financement des cotonculteurs.

« Notre souhait est de voir le retour de la rentabilité en 2006. La filière connaît des difficultés qui sont à la fois conjoncturelles et structurelles. La déprime du secteur est également due aux subventions accordées en Europe et aux Etat-Unis aux producteurs de coton », ajoutera Ousmane Amion Guindo, le PDG de la CMDT.

Pour lui, il y aura succes story. Le montant octroyé est destiné à l’achat de la totalité de la production. Et pour le PDG, ce mode de financement est privilégié en ce qu’il permet de faire en sorte que leur déficit ne pèse pas sur les finances publiques. M. Guindo a également assuré aux banquiers que toutes les garanties sont en place.

Il faut noter que la CMDT avait déjà bénéficié d’un crédit anticipé de 20 milliards de F CFA, ce qui lui avait permis d’acheter et d’égrener 30 % des 600 000 tonnes de la production nationale. Il assurera que la CMDT remboursera jusqu’au dernier centime, conformément aux clauses contractuelles.

Le ministre des Finances, Abou-Bakar Traoré, s’est félicité de la conclusion de l’opération.

Alexis Kalambry

09 janvier 2006.