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Les objectifs, les difficultés de surtout les ambitions du Centre culturel « Soleil d’Afrique « . C’était là, l’objet de la conférence de presse de Hama Goro, l’un des co-fondateurs de cet espace, qui se veut un lieu d’échanges, de formation et de rencontre des jeunes artistes plasticiens du Mali. Ainsi, pour le conférencier, le grand défi est de voir comment faire face au budget de fonctionnement.

Créé 1999 avec le soutien financier de la Fondation Prins Claus des Pays-Bas, le Centre «Soleil d’Afrique», aux dires de son co-fondateur Hama Goro, a été conçu et dirigé par des jeunes artistes plasticiens maliens. Cette franche collaboration entre les initiateurs de ce projet et la Fondation Prins Claus des Pays-Bas a été concrétisée par la construction d’un siège pour le Centre à Lafiabougou ACI.

Cet espace, selon son premier responsable, est un lieu de rencontre, d’échanges et de renforcement des capacités des jeunes artistes plasticiens du Mali et, au-delà ceux de la sous-région. D’après Hama Goro, c’est à cette vocation première que « Soleil d’Afrique  » s’est attelé, dès sa création, à travers les nombreux ateliers de formation.

Aujourd’hui, suite à une crise financière due au manque d’appui constant des autorités maliennes, cet espace traverse une période difficile. «  Nous ne sommes pas un lieu d’exposition des œuvres, mais de formation et de renforcement des compétences des acteurs du secteur.

Nous voudrions qu’à partir d’ici, les jeunes artistes puissent échanger avec leurs homologues du monde. C’est pourquoi, plus de 80 % des jeunes artistes plasticiens ont d’une manière où d’une autre, bénéficié des formations grâce à ce Centre. Cela sans compter de nombreux artistes de la sous-région qui ont aussi bénéficié des mêmes faveurs « , a souligné le conférencier.

Cependant, d’après Hama Goro, la plaie du Centre soleil d’Afrique s’appelle le manque de financement des autorités locales.  » C’est le ministère de la Culture qui nous appuie souvent dans l’organisation de certaines activités ponctuelles. Notre plus grand problème, aujourd’hui, c’est de voir, comment faire face à notre budget de fonctionnement », a-t-il regretté.

Malgré ces différentes difficultés, le Centre « Soleil d’Afrique  » projette l’organisation de plusieurs activités dans le cadre de la promotion et de la valorisation des arts plastiques au Mali. Ces différentes initiatives comprennent l’instauration des prix.

Lesquels porteront les noms des femmes célèbres du Mali et de l’Afrique de l’Ouest, pour récompenser les artistes qui se sont illustrés dans la promotion de l’art plastique. S’ y ajoutent l’organisation d’un festival en image virtuelle, la formation des femmes artistes dans l’utilisation des logiciels graphiques.

Kassoum THERA

01 Octobre 2008