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La réalisation de cette centrale thermique au fuel lourd de la SOPAM permettra à EDM de diminuer les coûts du combustible.

Le planning de mise en service des groupes de la SOPAM à Ba­mako se dérouleront entre avril et juillet 2007. L’opération a beau­coup d’intérêts pour le Mali. Elle s’assimile à un mon­tage financier de type Boot (Build, Own, Operate and Transfer). Par conséquent, elle n’entraîne aucun inves­tissement lourd à la charge d’EDM-SA, encore moins de l’Etat du Mali et ce, pendant les cinq ans couvrant la période de croissance exponentielle du déficit de production d’EDM-SA, pé­riode également corres­pondant aux délais raison­nables de réalisation des projets cibles d’intercon­nexion électrique Mali-Côte d’Ivoire et Ghana-Bur­kina Faso-Mali, ainsi que le projet de la centrale hy­droélectrique de Félou.

La centrale sera livrée « clé en main » à la SOPAM, avec garantie de disponibi­lité du productible, et ex­ploitée pendant cinq ans par une équipe du produc­teur comprenant essentiel­lement des Chinois qui s’emploieront à former le personnel local avant le transfert. Cela sera de na­ture à accroître la puis­sance garantie d’EDM-SA et éliminer les charges liées à la maintenance pen­dant la même période.

Le site cible, poste de Sirakoro, étant un nœud névralgique du réseau inter­connecté, l’installation en ce lieu dune centrale de cette taille, contribuerait fortement à stabiliser le ré­seau et à accroître la con­tinuité du service électri­que.

En outre, la réalisation de cette centrale permet­tra à EDM de sécuriser le réseau interconnecté pour les années 2007, 2008 et 2009, de diminuer les coûts du combustible. Car d’une part, la consomma­tion spécifique des mo­teurs de ladite centrale est plus basse que celle du parc thermique actuel d’EDM, Cs est inférieur à 210g au lieu de 215 moins 220g/kwh, et d’autre part, le fuel lourd est beaucoup moins cher que le DDO actuellement utilisé par EDM. A terme, celle-ci dis­posera d’une réserve froide en cas d’incident sur l’une ou l’autre des futures inter­connexions électriques du pays.

Aperçu des installations à transférer

La centrale à transférer à Bamako totalise 56 MW de puissance installée dont 40 MW garantie avec cinq groupes Sulzer 16ZAV40S de puissance unitaire 11.2MW fonction­nant au fuel lourd. Elle est actuellement installée à Lanxi, dans la province chinoise de Zhejiang à en­viron 400 km de Shanghai.

Le nombre d’heures de marche de ces groupes fabriqués en 1994, oscille entre 4454 et 5869 heures depuis la première mise en service en 1995 dans un autre site situé à Zangjing, d’où ils ont été dé­mantelés et ins­tallés au site de Lanxi.

La centrale a été mise à l’arrêt en raison, d’une part, delà politique des autorités chinoi­ses de privilé­gier désormais l’exploitation de grosses unités de production et, d’autre part, de la flambée des cours du pétrole qui af­fecte la compé­titivité des cen­trales de cette taille à l’échelle de la Chine. En prenant en compte l’état des moteurs et tous les auxiliaires associés, un expert international com­mis par EDM et qui a par­ticipé aux côtés de la par­tie malienne à la mission d’inspection en Chine, con­clut que le transfert de cette centrale au Mali est une opération qui ne devrait pas poser de problèmes, pour autant que les règles de l’art soient respectées et le conditionnement de quelques matériels auxiliai­res soit effectif tel que s’y est d’ailleurs engagé le pro­moteur.

Abdoul Karim Koné

11 janv 07