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Une tradition n’est autre chose qu’une expérience qui a réussi. Le Guide de la Grande Jamahirya Libyenne, Mouammar Kadhafi, est en train de prouver la pertinence de cette assertion. La célébration grandiose et enthousiaste qu’il fait désormais de la fête du Maouloud, anniversaire de la sainte naissance du Prophète de l’Islam, Mouhammad Ibn Abdallah, a encore de l’allant.

La grande prière qui en constitue le point d’orgue et qu’il dirige personnellement, aura lieu cette année, troisième du nombre, en Afrique orientale, à Kampala, capitale de l’Ouganda. Les deux premières éditions ont eu lieu en Afrique de l’ouest, respectivement en 2006 à Tombouctou la cité des 333 saints, au Mali et en 2007 à Agadez, au Niger.

Cette dynamique tournante que son initiateur est en train de lui imprimer revêt un double sens, politique et religieux, les deux pouvant même se confondre.

Le premier procède de la volonté d’intégration africaine à laquelle tient viscéralement le leader libyen ; le deuxième obéit à la dimension incommensurable du Prophète Mouhammad dont Dieu dit, dans le Saint coran, qu’il a été envoyé comme miséricorde à toute la création.

Autant faire profiter à tous les bienfaits que recèle l’éminente personnalité de ce messager que le Seigneur des mondes députa en dernier ressort à l’humanité.

Avantages politiques mais aussi bénéfices spirituels, la fête du Maouloud constitue un tremplin pour le Guide libyen. Puisque le message de l’islam doit prévaloir sur toute autre communication religieuse, l’occasion est ainsi propice pour le délivrer, encore et encore, au monde entier, grâce à la présence de nombreux médias mobilisés à grands frais et aussi des nouvelles technologies de l’information. En plus, la tribune dressée en la circonstance permet d’adresser les philippiques les plus énergiques aux ennemis de l’islam, notamment les Occidentaux, les juifs.

Outre ces opportunités, Mouammar Kadhafi s’efforce, à travers la célébration de l’événement, de réussir l’unité de la Oumah islamique pour la réalisation de laquelle il déploie, depuis trois décennies déjà, d’énormes moyens par le canal d’une institution créée à cet effet, l’Association mondiale de l’appel islamique.

Une forte délégation malienne composée d’élus, de responsables d’associations et d’ONG, à caractère, religieux, ainsi que d’imminents érudits, sera au rendez-vous de Kampala.

Votre Bi hebdo L’Aube reviendra sur ce grand événement avec son envoyé spécial Sékou Tamboura.

Amadou N’Fa Diallo

17 Mars 2008.