Partager

Décembre 2002-décembre 2005, voila trois ans que Jeamille Bittar bénéficiait de la confiance du monde des opérateurs économiques maliens qui venaient de l’élire au poste de président de la plus prestigieuse institution du monde des affaires. L’homme n’a pas tardé à afficher ses ambitions de faire du secteur privé le moteur du développement et de la croissance économique.

Son programme axé essentiellement sur la résorption des problèmes du secteur et la stimulation des investissements dans le pays s’est vite concrétisé par le truchement d’une volonté de servir et de remettre le secteur privé en confiance face à ses partenaires.

Cette belle ambition du tout jeune président de la CCIM a coïncidé avec la volonté sans faille affichée du président ATT d’accorder une place de choix dans sa politique économique au secteur privé. Une volonté traduite dans les faits par les différents ministères partenaires de ce secteur.

Cette combinaison d’efforts fait que les opérateurs économiques ont été impliqués dans les voyages présidentiels surtout dans les pays pouvant constituer une destination commerciale privilégiée.

Aussi, l’instauration d’un cadre d’échanges entre le secteur privé et Koulouba s’est traduite par des initiatives comme le Conseil présidentiel pour l’investissement, le projet d’appui aux commerçants détaillants dont le premier financement de 600 millions de FCFA vient d’être mobilisé auprès de la BMS-SA. Ce projet qui a entraîné la réalisation de centres de gestion agréés sera d’un apport pour sortir le commerce de détail de l’informel.

Conformément à l’engagement pris vis-à-vis des acteurs du monde des affaires et à son ambitieux programme, le nouveau président s’est attelé à la mise en place de huit commissions techniques au niveau de la CCIM présidées chacune par un vice-président.

A cette réorganisation interne, se sont greffés la restructuration et la redéfinition des tâches administratives, l’institution d’un service de contrôle interne pour une meilleure gestion des ressources, l’équipement en matériels de logistiques des services, renforcement du processus d’informatisation. Il faut aussi ajouter que la CCIM a été choisie par l’UEMOA comme point focal de l’information commerciale dans la sous région.

Si ces aménagements internes ont insufflé une nouvelle dynamique au fonctionnement de l’institution, force est de reconnaître que l’acquisition et l’aménagement du parc d’exposition de Bamako – site de la Febak – est le signe le plus palpable de l’engagement de l’actuelle équipe pour la cause du secteur privé.

D’une superficie de 9 hectares, le site va permettre à la CIM de poursuivre ses actions vigoureuses de rayonnement de l’activité commerciale. Le défi de sa réalisation a été également relevé par la CCIM pour un coût total de 600 millions de FCFA financé sur fonds propres avec préfinancement d’entreprises partenaires comme la COVEC, CGT-SARL, Hydro-Elec Mali et CIAT et ASTEC.

Ce vent de rénovation s’est étendu à l’intérieur du pays avec la rotation régulière des sessions des assemblées consulaires et la réalisation de sièges pour les assemblées consulaires de Ségou, Sikasso et Mopti. Un projet qui va se poursuivre dans les autres régions.

L’implication des opérateurs économiques dans les voyages présidentiels a permis les négociations sous l’égide de la CCIM des joint-ventures entre hommes d’affaires maliens et étrangers pour la réalisation entre autres, d’abattoirs et d’usines de montage de tracteurs.

Aujourd’hui, le secteur privé malien évolue dans un contexte national caractérisé par un besoin pressant d’industrialisation. Ainsi pour répondre à l’appel de construction d’un grand tissu industriel lancé par le président ATT, il a initié un projet stratégique de cimenterie dont le dossier est très avancé.

La CCIM reste également, un partenaire privilégié du projet sucrier de Markala. Toujours dans un souci d’industrialisation, les opérateurs économiques maliens ont noué de multiples contacts avec leurs homologues des pays comme la Chine, l’Inde, la Tunisie, l’Egypte, l’Allemagne, l’Iran dans le seul but d’assurer un transfert de technologies nécessaire au développement industriel de notre pays.

Youssouf CAMARA

08 février 2006.