Moussa le vendeur de cycles et cyclomoteurs était en train de dire à Hamed l’étudiant, que franchement il avait trop de problèmes quoi ; qu’il a plus de six enfants à la maison qui n’ont pas mangé la nuit dernière ; que sa femme a fait une fausse couche ; que son père est arrivé du village hier, que. . .
En volant les recettes de son patron et en saccageant le matériel du restaurant avant de disparaître, le chef cuisinier avait oublié que la ville de Bamako peu s’avérer « toute petite ».
Le retour en masse des « bonnes » dans les villages, crée une pénurie de ces petites mains utiles et met les ménages bamakois sous pression.
Dans nos sociétés, malienne comme burkinabè, on dit que votre voisin est votre premier parent car associé à vos joies et peines. Hélas, on rencontre aussi très souvent des voisins acariâtres, que ne fréquentent personne et prêts à en découdre pour un rien. Leur dire seulement bonjour est assimilé à de la provocation.
Après la victoire des Aigles contre les Leone Stars, des jeunes avaient occupé la voie pour prétendument manifester leur joie. En réalité, c’était pour détrousser les usagers.
Les violences à ascendant sont de plus en plus fréquentes. Pour un oui ou pour un non, les membres d’une même famille se crêpent le chignon.
Le mariage est une union pour le meilleur et pour le pire, mais est-ce pour autant que tout doit être dit ou fait dans le couple ? «Couleurs de vie» s’est penchée sur la question dans le présent numéro d' »Evasion ».
Les faits se sont déroulés à Niamakoro-Koko, un gros quartier périphérique de Bamako. Là vit un jeune manœuvre qui a souhaité garder l’anonymat. Nous avons décidé de l’appeler I. T pour une meilleure compréhension des faits.
Le portable collé à son oreille, Moussa écoutait la voix de son ami Pascal le prévenir que son épouse le filait. Levant les yeux à son rétroviseur il constata que loin derrière lui, une dame en moto le suivait ; les suivait, car à ses côtés dans la voiture était assise son amie Eliane. Eliane et lui avaient décidé de se donner du bon air dans un certain endroit à une quinzaine de kilomètres à la sortie Est de Ouagadougou.
Mâ Poko est morte ce matin sans crier gare. On la savait souffrante mais nul dans le village ne pouvait s’imaginer qu’elle pouvait partir comme ça sans la moindre civilité. Dans le village c’est l’émoi, c’est la tristesse.