Le train transportait 1208 tonnes de marchandises composées essentiellement de matériaux de construction et de fournitures scolaires.
Plusieurs wagons se sont décrochés d’une locomotive et ont terminé leur course dans la cour de l’hôtel de ville.
La locomotive quant à elle, a poursuivi sa course folle jusqu’au niveau du commissariat du 3ème arrondissement à Quinzambougou.
Sous la violence de la collision, les wagons se sont encastrés les uns dans les autres, c’est ainsi qu’un passager clandestin, s’est retrouvé coincé parmi ce tas de ferraille.
Eléments de la protection civile, de la garde nationale et de la gendarmerie ont pendant plus de sept heures tentés en vain, de l’extraire de ce tas de ferraille.
Les grues dépêchées sur les lieux de l’accident, n’étaient pas de taille à soulever les wagons.
La solution était de découper le métal au chalumeau.
Faute de matériel adéquat, la foule a assisté impuissante à la mort du passager clandestin.
Selon les médecins de la société de chemin de fer, l’infortuné passager est mort par étouffement.
D’après Bilaly Sanogo, chargé de communication de Transrail, l’accident pourrait être du à une défaillance du système de freinage.
Vers 3 heures du matin, au niveau de Kati, le défaut de freinage de la locomotive a été constaté, selon Mr Sanogo : « Le train est comme tout autre véhicule de locomotion. Il est doté d’un système de freinage qui est vulnérable quand les sabots sont chauffés à blanc. Nous avons eu le malheur de subir ce dysfonctionnement au moment où le train dévalait d’une descente à 60°. Naturellement, il filait à vive allure », a-t-il expliqué.
Une commission d’enquête établira formellement les causes de l’accident, a-t-il indiqué.
Pour un bref rappel, en 1993, les bamakois ont assisté à une scène similaire.
Le train à l’époque, avait également connu des problèmes de freinage. Le train fou avait fini sa course au même endroit, avec ses wagons qui ont atterri dans la cour du gouvernorat du district nommé ainsi à l’époque. Bilan de cette catastrophe : 4 morts et 36 blessés.
De même, les engins dépêchés sur les lieux n’étaient pas suffisamment puissants pour soulever la ferraille qui écrasait le monsieur.
Cet accident soulève de nouveau le problème de la circulation des trains au cœur de la ville de Bamako.
La construction d’un échangeur afin de supprimer le passage à niveau et éviter que véhicules et trains ne se croisent à
cet endroit très passant a été préconisée par Ibrahim Féfé Koné gouverneur du District de Bamako par intérim.
Quant au ministre de l’équipement et des transports, lui, a annoncé que les procédures en vue du transfert de la gare ferroviaire à Kati, sont en cours.
Chose qui sera difficile, car les terrains réservés à cet usage à Kati depuis des décennies, ont été peu à peu morcelés à usage d’habitation.
7 novembre 2005.