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Au total, ce sont neuf listes de candidatures qui ont été invalidées par la Cour constitutionnelle lors de la proclamation provisoire des candidatures lundi. Une fois encore la mauvaise compréhension des textes de loi et les luttes d’intérêt ont fait des victimes.

Insuffisance du nombre de candidats sur les listes, défaut d’être investi par un parti politique, non-acquittement des frais de participation à l’élection des députés à l’Assemblée nationale, non-légalisation de documents administratifs notamment le casier judiciaire, appartenance à des associations et non à des partis politiques, présentation de deux listes pour un même parti politique, etc. ont été des motifs qui ont amené la Cour constitutionnelle à invalider les listes de candidatures de partis politiques et d’indépendants aux élections législatives de juillet prochain.

Ces élections, faut-il le rappeler, se tiendront le 1er juillet pour le 1er tour.
Une fois encore la mauvaise compréhension des textes de loi et les luttes d’intérêt ont fait des victimes. Plusieurs listes de candidatures ont été invalidées en raison de leur vice de forme dans les circonscriptions électorales de Nara, Kolondiéba, Niono, Youwarou, Assongo et la Commune II du district de Bamako.

A Nara, ce sont les listes URD-Bdia et indépendante « Unité et développement », conduite par Ould Aboubacrine Cheikné Mohamed Lagdaf, qui sont passées sous les fourches caudines des juges électoraux.
Selon la Cour, l’examen des dossiers de candidatures a laissé apparaître que le parti URD dans la circonscription de Nara est représenté sur deux listes. Une liste commune (URD-Bdia) venant de candidats non investis par leur parti respectif et l’autre (URD) émanant du parti. La Cour a accédé à la demande du président de l’URD, Younoussi Touré, qui avait dénoncé cette liste commune.

Pour ce qui est de la liste indépendante « Unité et développement », elle a été invalidée parce qu’elle comportait une seule candidature au lieu de trois requises. De plus, Me Cheikné Mohamed Lagdaf, apparemment initiateur de cette liste, ne s’est pas s’acquitté des frais de participation fixés à 50 000 CFA.

A Kolondiéba l’invalidation a concerné le dossier de candidature du parti Union nationale pour la renaissance (UNPR) au motif que ce dossier ne comporte pas aussi de reçu du paiement des frais de participation à l’élection des députés à l’AN.

A Niono, ce sont les listes de candidature du parti PDS et du Parti écologiste du Mali qui ont été invalidées car portant chacune le nom d’un seul candidat alors que la loi exige trois candidats.

A Youwarou, c’est la liste « indépendante-Kaawral » d’Issa Kadel Kassambara qui a été invalidée. Motif : cette liste ne comporte pas de date de dépôt à la préfecture de Youwarou, ni de signature légalisée et que le bulletin n°3 du casier judiciaire n’est pas aussi daté.

A Nioro du Sahel ce sont les candidatures de Cheick Sidi Tahara Diallo, Mamoudou Diawara et Diakaridia Coulibaly qui a été retirée de la course au motif que leur mouvement, le Mouvement citoyen Djiké, n’est pas un parti politique légalement constitué.

Les listes de candidatures des sieurs Maha Tazidate Ag Biga et Djibrilla Hachimi Maïga dans la circonscription électorale d’Assongo et celle de Sidi Ibrahim et Abdoulaye Amadou Diallo ont également été déclarées hors course. La première se disait appartenir au Mouvement citoyen (une association) et la seconde indiquait qu’elle appartenait à l’Association malienne de reconnaissance à Amadou Toumani Touré (AMRE-ATT).

De nombreuses autres requêtes avaient été introduites à la Cour. Mais comme la Cour n’avait pas encore procédé à la proclamation provisoire des candidatures validées, elle a déclaré ces requêtes irrecevables.

Hier lors de notre passage à la Cour, des mandataires de partis politiques et candidats s’empressaient de déposer leurs requêtes en annulation de listes de candidatures. La Cour constitutionnelle avait donné, lundi, un délai de 48 h aux partis et candidats pour le dépôt d’éventuelles requêtes.


Denis Koné

Ag Intalla, candidat le plus heureux

Si bon nombre de candidats à la députation ont des soucis à se faire, ce n’est certainement pas le cas de Mohamed Ag Intalla. Dans la circonscription électorale de Tin-Essako dans la région de Kidal, M. Intalla (Adéma/PASJ) est le seul candidat en course. C’est dire que celui-là peut se faire appeler d’ores et déjà honorable.

D. K.

30 mai 2007.