Président du Parti populaire pour le Progrès Jama Jigi -PPP- Dr Madiassa Maguiraga candidat à la présidentielle, entend bien marquer son territoire pour prouver que son parti reste plus que jamais vivant. Mais attention, il ne faut surtout pas le chercher ni dans la mouvance présidentielle, ni au Front pour la Démocratie et la République. Pourtant il était compagnon de IBK lors des dernières élections, dans le cadre de l’Alliance Espoir 2002. Y aurait-il divorce entre les deux hommes ?
De l’Alliance Espoir 2002 il ne reste évidemment que de vieux souvenirs. Des bons comme des mauvais. Cependant, les mauvais l’emporteraient si l’on en juge par la manière dont ce regroupement a volé en mille éclats sans crier gare. Cette alliance, vraiment contre nature, n’a survécu que le temps des élections tant le jeu de dupes entre ses différentes composantes a fini par tourner au je-t’aime-moi-non-plus.
Choguel et le MPR, Mountaga Tall et le CNID, IBK et le RPM sont partis chacun de son côté et personne ne fait allusion à cette situation comme si une certaine loi de l’omerta était imposée concernant ce sujet. Aujourd’hui, c’est une autre composante d’Espoir 2002, le PPP de Dr Madiassa Maguiraga qui prend le large, s’éloignant de IBK restait seul avec le COPP. Justement cette dernière formation existe-t-elle encore réellement car aucun congrès, aucune assise ne permet de certifier de sa réalité. Toujours est-il que Dr Maguiraga, trahi et marginalisé après les élections de 2002, sait désormais à quoi s’en tenir.
Pour en revenir au Dr Maguiraga, disons tout simplement que l’homme et sa formation politique veulent se situer à équidistance des deux blocs que sont le FDR et l’ADP. En d’autres termes, Maguiraga est le centriste de cette campagne électorale et nous lui souhaitons bonne chance dans ce choix en espérant que le vent de l’effet Bayrou, le centriste qui dérange en France, souffle jusqu’à lui.
Mais puisque la France n’est pas le Mali, revenons sur terre pour lui demander de se lancer très vite dans cette pêche aux voix qui ne laisse aucune chance aux traînards et retardataires.
Il faut avouer que malgré les déboires enregistrés, le PPP entend démontrer sa vitalité en présentant un candidat – son président- à l’élection présidentielle, après avoir franchi le cap du cautionnement et du parrainage.
Boubacar DABO
10 AVRIL 2007.