Elle soutient les initiatives visant à promouvoir la fertilisation des sols par la production et l’utilisation du compost.La deuxième phase de la campagne de radio participative (CRP2) de l’initiative de recherche sur les radios rurales en Afrique (IRRRA) a été lancé jeudi dans la salle de conférence du Centre des services de production audiovisuelle (Cespa). Le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo, en a présidé la cérémonie solennelle.
C’était en présence des membres de son cabinet, du coordinateur national de IRRRA-Mali, Modibo G. Coulibaly, du président-directeur général du Cespa, Baba Dagamaïssa, ainsi que des représentants des radios partenaires. Le projet initiative de recherche sur les radios en Afrique a démarré en 2007 dans notre pays grâce au concours de Farm radio internationale et l’Entraide universitaire mondiale.
Elle soutient toutes les initiatives visant à promouvoir l’agriculture familiale en Afrique en vue de relever le défi de la sécurité alimentaire. Son autre vocation est d’améliorer la communication pour le développement axé sur la radio rurale par l’utilisation des TIC. En 2007, a rappelé le coordinateur national de IRRRA-Mali, Modibo G. Coulibaly, le projet avait démarré avec trois études participatives pour mesurer les connaissances, les pratiques et aptitudes des communautés dans les zones couvertes par les 5 radios partenaires : Radio Fanaka à Fana, le Banjo à Kayes, l’Ortm Ségou, la radio Jiya à Zegoua et la radio Baguiné à Bandiagara. La première radio participative (CRP1) a été réalisée en 2008-2009 par IRRRA-Mali. Elle a porté sur « la fertilisation des sols par la production et l’utilisation du compost » et « la promotion de l’exploitation améliorée du karité », a indique le coordinateur.
En septembre 2009, l’IRRRA a conduit une étude de cas dans les zones de Zégoua et Fana pour évaluer l’impact des programmes de la CRP1 consacrés à la production et à l’utilisation du compost, a souligné Modibo G. Coulibaly. Il s’en est suivi une nette augmentation du taux de production des fosses de compost.
En 2007, ce taux était de 25,2 % dans la zone de Zégoua. Il a été relevé à 89,6 % en 2009 dans les villages qui ont travaillé étroitement avec les radios partenaires. Dans les deux zones, une augmentation du nombre de fosses de compost, creusées ou en cours de création, a été relevée pendant la CRP1.
Les personnes interrogées ont attribué cette augmentation à la campagne radiophonique IRRRA. La première campagne a également renforcé les relations entre les agriculteurs et les vulgarisateurs en termes de collaboration donnant ainsi l’opportunité aux producteurs d’écouter les agents de vulgarisation sur les ondes et de discuter avec eux des problèmes agricoles à travers la radio.
L’opération a également renforcé la confiance des agriculteurs locaux à s’engager avec les stations de radio. La deuxième phase qui vient d’être lancée travaillera sur le compost indien dénommé dans notre pays compost « Marie Coulibaly ».
Cette méthode de compostage, explique le coordinateur d’IRRRA-Mali, a été mise au point à Bangalore (Inde) en 1939. Elle utilise des matières fécales et des déchets. Le ministre de la Communication et des nouvelles technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo, a relevé combien cette initiative confirmait le rôle et la place de la communication dans le processus de développement d’un peuple.
La communication pour le développement et la recherche-action pour la sécurité alimentaire dont il est question ici sont une des préoccupations majeures du PDES à travers la Loi d’orientation agricole.
Selon la première responsable du département de la Communication et des Nouvelles Technologies, le projet IRRRA suscite un grand espoir par sa stratégie d’intervention axée sur la recherche-action, la réalisation de campagnes radiophoniques participatives et l’utilisation des TIC en vue de contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire chez les producteurs.
Les résultats très encourageants de la CRP1 organisée par IRRRA Mali et ses radios partenaires dans les zones citées, sont de l’avis du ministre, le fruit d’une synergie d’actions multidisciplinaires entre les radios, les communautés rurales, les vulgarisateurs, les chercheurs et les communicateurs traditionnels.
Ces résultats se manifestent par une nette augmentation du taux de production des fosses de compostage, le renforcement des relations entre les agriculteurs et les vulgarisateurs. À cela s’ajoutent la confiance accrue des agriculteurs locaux à s’engager avec les radios partenaires et le renforcement de la dynamique organisationnelle des femmes pour la promotion du beurre amélioré de karité.
Mme Diarra Mariam Flantié Diallo a souhaité que cette deuxième phase contribue à consolider les acquis de la précédente par l’accompagnement des communautés rurales à augmenter leur taux de production de compost. Le ministre a promis que son département portera une attention particulière à l’évolution de la deuxième campagne.
Mariam A. Traoré
L’Essor du 19 Mars 2010.