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A l’Office du Niger, les riziculteurs et les responsables de l’ON mettent les bouchées doubles pour réussir une bonne campagne 2005-2006 à travers la production de près de 600 000 tonnes de riz. C’est un challenge qui semble à portée de main, estiment des paysans de Niono.

Alou Samaké, un producteur, qui a décroché en juillet dernier la médaille de meilleur producteur (8,100 tonnes à l’hectare), croît dur comme fer que le défi peut être relevé.

Mme Sanogo Cathérine, une paysanne de la zone de Diabali, est également du même avis. La pluviométrie, qui s’annonce bonne, l’assurance que la zone ne sera pas la cible des criquets pèlerins puisque toutes les dispositions seraient prises pour les contrer, la réinstallation des paysans sur leurs terres et les nouveaux aménagements dont celui du Kala intérieur… sont autant de raisons avancées par elle et qui augurent d’une réussite de la campagne.

Selon des paysans, la mesure du Premier ministre a permis de resserrer les liens sociaux du monde paysan dans la zone Office du Niger. Le respect strict de la loi aurait donné lieu à la dispersion de nombreuses familles, souligne Lamine Dembélé.

Au titre des aménagements du Kala intérieur, les travaux de réaménagement sont presque à terme. L’aménagement de ce canal devra permettre au village de Ndébougou de pratiquer la culture du riz sur plus de 10 000 hectares et à Niono 6000 hectares en hivernage et autant en contre-saison.

Les aménagements sont nécessaires, voire incontournables en zone Office à Niono, selon M. Diarra, aménagiste à l’ON. La zone comporte beaucoup de bas-fonds et l’aménagement permet de niveler les sols et la maîtrise de l’eau, explique-t-il.

« Sur les terres aménagées, nous pouvons introduire l’eau dans nos champs le matin et la retirer totalement et facilement le petit soir », renchérit Abdoulaye Ndao, le délégué général des exploitants de l’ON Niono.

Denis Koné
(envoyé spécial)

19 juillet 2005