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La visite du ministre Ousmane Thiam dans la région de Mopti a débuté vendredi dernier par les caisses Kondo Jigima de Sevaré, Fatoma, Mopti et la Caisse associative d’épargne et de crédit des entreprises (CAECE) ainsi que la Caisse mutualiste de l’éducation et de la culture (Camec).

Au non de l’Union des caisses d’épargne Kondo Jigima, Ousmane Traoré, directeur général de Kondo Jigima, a remercié le ministre d’avoir pris l’initiative de visiter son institution.

« C’est la première fois qu’un ministre de la République se déplace pour venir encourager et soutenir nos caisses qui, pourtant, participent activement à la lutte contre la pauvreté par la création d’emplois et par l’octroi de crédits aux artisans, paysans (femmes et hommes). Toutes choses qui aident à la promotion des activités génératrices de revenus », a-t-il dit.

Mettant en exergue l’impacte des caisses Kondo Jigima dans la région, le coordonnateur Nassourou Maïga a laissé entendre que le réseau, créé en 1991, compte à ce jour 62 caisses, 44 805 adhérents, un dépôt encours de plus de 3 milliards contre un crédit encours de plus de 2 milliards.
Selon les responsables de Kondo Jigima, leurs caisses ont, de par leur vocation, aidé les personnes démunies à accéder au crédit et à développer des activités génératrices de revenus comme le petit élevage et le petit commerce.

A Fatoma, Kondo a développé un produit, dénommé « épargne et éducation », qui consiste à octroyer des crédits aux femmes tout en les informant et les sensibilisant sur les maladies infantiles comme la diarrhée.

Le réseau des caisses associatives d’épargne et de crédit des entrepreneurs (CAECE), qui est en train de construire un bureau à Toguel, a émerveillé le ministre Thiam et sa suite par son mode de fonctionnement et sa gestion exemplaire.

Pour le directeur général, Modibo Diarra, la CAECE est constituée à la base de caisses mutualisées ou délégations, les antennes et les bureaux satellites. « Au deuxième niveau, on retrouve l’Union qui est la structure faîtière », a-t-il expliqué.

Satisfaction

A la Camec, représentée par les caisses de Koro, Bandiagara, Youwarou et Mopti, le ministre Thiam s’est rendu compte des difficultés qui ont entravé son développement. Selon son responsable, la Camec de Mopti avait été amenée à suspendre ses activités les plus essentielles à sa croissance.

En dépit des ces difficultés, la Camec compte aujourd’hui 113 adhérents, dont 25 femmes. Elle disposait au 31 juillet dernier une épargne totale de 3 109 970 F CFA, un crédit encours de plus de 2 millions avec un capital social de 575 000 F CFA.

La caisse Niétamousso quant à elle appartient au groupe des non-mutualistes. Elle s’inspire du type Grammin Bank en micro finance. Pour son DG, Tiéoulé Konaté, Niétamousso a été initiée en 1993 par une ONG française : le Centre international de développement et de recherche (CIDR).

A ses dires, son objectif est d’améliorer les conditions de vie des Mopticiennes avec l’activité crédit épargne. « Après 7 ans d’accompagnement, le projet a laissé la place à une institution financière autonome qui est une propriété exclusive des femmes de Mopti », a dit Tiéoulé Konaté.

Emerveillé par les prouesses de ces institutions de micro finance, le ministre Ousmane Thiam leur a réaffirmé le soutien de son département et celui du gouvernement qui, à ses dires, accorde une importance capitale au développement du monde rural. Il les a exhortés à plus de courage.

« Le travail que vous êtes en train de faire participe à la lutte contre la pauvreté. Grâce au crédit que vous octroyez à ces femmes et ces hommes, vous leur permettez de faire fructifier des activités génératrices de revenus », a dit le ministre, qui a offert 50 000 F CFA aux femmes de Fatoma pour leur courage et l’entente qui prévaut au sein de leur association.

A noter que le ministre était accompagné de membres de son cabinet, de la présidente de l’Apim et certains membres du CA de l’Association professionnelle des institutions de micro finance.

Idrissa Sako
(envoyé spécial)

23 août 2005