Le lundi 5 décembre, sous un soleil brillant (il était 9 h locales), au stade général Seyni Kountché, les Aiglons ont baissé pavillon devant une équipe junior du Burkina Faso, qui a démontré qu’à cœur vaillant, rien d’impossible. Les Etalons juniors ont ruiné les ambitions des Aiglons en moins de 30 minutes.
Et pourtant, le match a débuté sur des chapeaux de roue, la première alerte (4′) étant l’œuvre des Aiglons qui ne purent concrétiser l’opportunité. La réplique intervint sur une incursion individuelle du capitaine burkinabé qui a été fauché in extremis à l’entrée de la surface de réparation malienne. Le référé béninois, sans hésitation, a indiqué le point de penalty transformé par le même Paul Coulibaly (7′).
A la 15′, Boubacar Kébé, qui arborait les couleurs maliennes à la Can juniors du Bénin, intercepta le cuir pour battre le portier malien Traoré Mamadou. Les Maliens tenteront en vain de revenir mais c’était sans compter sur la maladresse de Mohamed Traoré et la petite forme de Cheick Tidiane Diabaté.
Les Etalons juniors, confiants, prirent la direction des opérations et seront récompensés à la 25′, suite à un beau mouvement collectif que conclut Traoré Alain.
Demain, le Mali joue contre la France.
Boubacar Diakité Sarr
(envoyé spécial)
Réactions
Mamadou Coulibaly (entraîneur des Aiglons)
« C’était difficile pour nous après 2000 km par car et un seul jour de repos. De plus, nous n’avons bénéficié que de sept jours de regroupement sans match amicaux. Il faut dire que nous sommes tombés sur des adversaires mieux en jambes que nous (trois mois de préparation pour les Etalons). Sinon en analysant le match, chaque équipe a eu sa mi-temps, ils ont dominé la première, nous sommes revenus en seconde en bouclant le jeu, mais la précipitation a joué sur nous. Mais si on égalisait puis gagnait, personne n’aurait crié au scandale. Seulement les jeunes ont confondu vitesse et précipitation. Nous avons peiné en défense, sur les côtés et devant, conséquence de la fatigue du voyage. Pour le second match contre la France nous allons nous agripper et on verra ».
Sidiki Diarra (coach du Burkina Faso)
« J’analyse ce match de deux manières. Nous avons fait une bonne première mi-temps en nous procurant de belle manière les 40 pour cent des occasions, toutes choses qui ont favorisé cette victoire. Sinon l’adversaire a mieux joué que nous en seconde période. En plus de cela, nous avons manqué de la fraîcheur physique et de déconcentration ».
06 décembre 2005.