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Le budget d’Etat 2011 a été voté vendredi par les députés, exceptés ceux du groupe Parena-Sadi. Ces derniers, dont l’honorable Konimba Sidibé, ont estimé que ce budget ne prenait pas en compte l’ensemble des préoccupations des populations notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation qui ont connu une baisse par rapport à l’année précédente. La présidence de la République enlève le jackpot : 15 milliards de F CFA.

 » Les projets de lois passent à l’Assemblée nationale qui ressemble beaucoup plus à une chambre d’enregistrement », avait indiqué devant les députés le Pr. Ntji Idriss Mariko, écrivain et historien au cours d’un récent séminaire sur le rôle des députés.

Le vote du projet de loi de Finances 2011, malgré de vifs débats vendredi dernier par une majorité écrasante des élus de la nation, exceptés ceux du groupe Parena-Sadi, vient ajouter de l’eau au moulin de Pr. Mariko et tous ceux qui pensent comme lui. Certes, le rejet du projet de loi par les députés aurait une lourde conséquence pour le gouvernement et l’ensemble du pays, mais pour autant cela ne devait pas inciter les représentants du peuple à faire allégeance à l’exécutif.

Le groupe Parena-Sadi, par la voix de l’honorable Konimba Sidibé, a voté contre ce projet de budget, qui, pour rappel, se chiffre en termes de recettes à 1184,011 milliards de F CFA contre 1326,196 milliards de F CFA en dépenses, soit un déficit de plus de 140 milliards de F CFA. La présidence de la République reçoit encore une fois la part du lion, c’est-à-dire 15 milliards de F CFA.

Un déficit que le gouvernement espère résorber grâce à un taux de croissance attendu de 5,9 % et d’un taux d’inflation de 6,9 %, mais aussi à partir des ressources provenant des aides extérieures et la mobilisation de l’épargne à travers les titres d’emprunts émis par le Trésor.

Ces arguments n’ont pas convaincu les députés des partis du Bélier blanc et de la Solidarité africaine pour la démocratie et l’intégration qui trouvent dans le projet du budget une baisse de ressources allouées à des secteurs-clés comme l’éducation, la santé. Ils ont en outre déploré que la justice demeure toujours le « parent pauvre ». Ce dernier département se retrouve avec un budget chiffré à 8 986 914 000 F CFA.

Selon le groupe, ces secteurs sociaux méritent beaucoup plus d’attention que d’autres notamment les équipements et les transports qui, malgré une légère baisse de ressources dans le budget 2011, sont de loin mieux nantis dotés que les secteurs sociaux que sont l’éducation, la santé et la justice.

Denis Koné

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Budget des institutions de la République

A l’exception de la Haute cours de justice non encore mise sur place, le budget des institutions de la République pour 2011 se chiffre comme suit :
Présidence de la République : 15 268 491 000 F CFA
Primature : 5 858 890 000 F CFA
Assemblée nationale : 9 797 870 000 F CFA
Cour suprême : 1 810 587 000 F CFA
Cour constitutionnelle : 1 079 908 000 F CFA
Conseil économique social et culturel : 891 358 000 F CFA
Haut conseil des collectivités territoriales : 1 561 062 000 F CFA
Autorités indépendantes
Médiateur de la République : 589 637 000 F CFA
Bureau du Vérificateur général : 4 326 018 000 F CFA

21 Décembre 2010.