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Il veut mettre en œuvre les points les plus importants dans le cadre du Projet du développement économique et social du président de la République.

jpg_budjet.jpgLe Premier ministre, Modibo Sidibé, a présidé hier en fin d’après-midi à la Primature le Conseil de cabinet sur l’avant projet de la loi de finance au titre de la période 2011. La rencontre s’est tenue en présence de la quasi totalité des membres du gouvernement. Le document a été présenté par le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargé du Budget, Lassine Bouaré.

Celui-ci a détaillé les quatre axes sur lesquels repose l’avant projet du budget d’État pour l’exercice 2011. Il s’agit entre autres, des objectifs de la politique budgétaire de 2011, les recettes et les dépenses, les éléments analytiques et les conclusions prenant en compte la synthèse et les perspectives.

Concernant la politique budgétaire de 2011, le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargé du Budget dira que celle-ci vise deux objectifs majeurs à savoir la poursuite des efforts d’assainissement déjà entrepris en termes de maîtrise des dépenses et l’amélioration des recettes, c’est à dire la plus forte mobilisation des ressources. « Il s’agit là des éléments clés de la politique budgétaire en 2011. Ces éléments visent à atteindre les règles de convergence fixées par l’UEMOA », a-t-il indiqué.

Lassine Bouaré a précisé que dans le cadre de l’avant projet du budget de 2011, les recettes prévisionnelles se fixent à plus de 1184 milliards de Fcfa contre plus de 1151 milliards de Fcfa en 2010. Quant aux dépenses prévisionnelles, elles sont évaluées à plus de 1326 milliards de Fcfa contre plus de 1281 milliards de Fcfa du budget rectifié 2010, soit une augmentation de 3,50%. C’est dire que le budget 2011 reconnaîtra un déficit prévisionnel de l’ordre de 142 milliards.

« Ce déficit sera essentiellement financé sur les ressources provenant des aides budgétaires extérieures et aussi de la mobilisation de l’épargne interne », a-t-il noté avant d’annoncer que les appuis budgétaires extérieurs en 2011 se chiffrent à plus de 81 milliards de Fcfa. Il faut noter que l’ensemble des chiffres aussi bien en recettes qu’en dépenses pourraient connaître des évolutions car l’élaboration du budget d’État est soumise à plusieurs étapes. Le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargé du Budget a expliqué que l’augmentation des dépenses au titre du budget de 2011 provient essentiellement des dépenses du budget général qui connaîtra un accroissement de 4% par rapport à celui de l’année en cours.

À ce facteur s’ajoute un certain nombre d’efforts faits dans le cadre de la nouvelle stratégie des dépenses élaborées par le gouvernement. Il s’agit, entre autres, de la progression des dépenses des administrations déconcentrées, de l’augmentation des salaires et traitements de certains corps, de l’avancement statutaire de certains agents.

L’augmentation des dépenses publiques, a-t-il poursuivi, s’explique également par la création des services publics comme l’Hôpital du Mali, l’Autorité de régulation des marchés publics, la Caisse d’assurance maladie, le Centre national de l’éducation de l’éducation non formelle. Toutes choses qui occasionneront une augmentation à peu près de 6 milliards de Fcfa des dépenses publiques. « Le processus budgétaire est un exercice de longue haleine qui fait intervenir un ensemble d’acteurs parmi lesquels les services techniques, le ministère de l’Économie et des Finances.

Cette première phase politico-technique d’élaboration du budget d’État sera suivie par le Conseil des ministres avant que le projet soit déposé sur la table de l’Assemblée nationale. Un budget, c’est d’abord la qualité des dépenses qu’on fait et la célérité avec laquelle on mobilise les ressources pour faire face aux dépenses…

C’est un budget d’ambition et surtout réaliste parce qu’il veut mettre en œuvre les points les plus importants dans le cadre du Projet du développement économique et social du président de la République », a commenté le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargé du Budget.