Concernant le ministère du Développement Social et de la Solidarité, le budget est de 4,507 milliards contre 10,637 milliards de nos francs soit une diminution de 6,1 milliards.
Selon le rapport de la commission de la Santé, des Affaires sociales et de la Solidarité, l’objectif assigné au département de la Santé demeure l’amélioration de l’état de santé de la population.
Pour atteindre cet objectif, le ministère de la santé dans le cadre de l’exécution de la deuxième phase du Plan de Développement Sanitaire et Social (PRODESS II) a obtenu plusieurs résultats.
Au nombre de ceux-ci, on note que le nombre des centres de santé communautaire est passé de 503 en 2001 à 759 en juin 2005 dépassant l’objectif des 560 fixé par le PRODESS ; le taux de consultation prénatale est de 90% pour un objectif de 80% ; le taux de couverture vaccinale anti-rougeoleux chez les enfants de moins de un an est de 74% contre 80% de prévu.
En 2006, les acquis seront consolidés et l’accent sera mis sur l’intensification de la lutte contre les maladies endémo-épidémiques avec un accent particulier sur, entre autres, le paludisme et la prévention de la transmission mère-enfant du VIH/SIDA ; la promotion de la santé de la mère et du nouveau né ; la promotion de la planification familiale ; le développement de la recherche opérationnelle.
Aussi, est-il prévu d’équiper les grands hôpitaux du Mali : hôpital du Point G (608 millions), hôpital Gabriel Touré (555,5 millions), hôpital de Kati (350 millions), INRSP (200 millions), CNOS (356 millions), Laboratoire National de la Santé (50 millions), Centre National d’Appui à la Lutte contre la maladie (50 millions).
De même, 300 millions de nos francs ont été dégagés pour l’appui à la restructuration de l’hôpital du Point G et 270 millions pour l’aménagement de l’hôpital de Kati et 300 millions pour celui de l’hôpital Gabriel Touré.
Quant au ministère du Développement Social et de la Solidarité, le budget est estimé en 2006 à 4,507 milliards contre 10,637 milliards de CFA en 2005. Cette réduction s’explique par l’achèvement des deux grands projets de lutte contre la pauvreté à savoir le PAIB (Projet d’Appui aux Initiatives de Base) et le PRP (Projet de recherche de la pauvreté), la clôture des activités du système d’information sociale (SISO) et du Projet « s’équiper pour vaincre la pauvreté ».
Les subventions accordées aux organismes publics sont : Maison des aînés (115,7 millions), Caisse des retraites du Mali (66 millions), Observatoire du Développement Humain Durable (53 millions), Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux (80 millions), Fonds de Solidarité National (248,2 millions), Centre National d’Appareillage Orthopédique (100 millions).
La Commission Santé et Développement Social et Solidarité, présidée par N’Fa Zoumana Sangaré, n’a pas manqué de faire quelques observations. Il s’agit entre autres de la lourdeur des procédures de passations de marché, l’inadéquation entre le centre sanitaire et le découpage territorial dans les districts sanitaires, le non renouvellement des conseils d’administration des établissements publics hospitaliers, scientifiques et techniques.
En outre, cette commission a formulé des recommandations. Parmi celles-ci, elle invite le gouvernement à augmenter le budget de santé à 15% du budget national conformément à l’engagement des chefs d’Etat et de gouvernement lors du sommet d’Abuja en 2001, assurer l’approvisionnement en eau potable de tous les villages du Mali, allouer des primes de motivation aux agents qui acceptent de travailler dans les zones difficiles.
Chahana TAKIOU
21 décembre 2005.