Depuis plusieurs mois la Société des télécommunications du Mali (Sotelma), est passée dans le giron du privé. Le gouvernement, actionnaire majoritaire, a cédé à Maroc Télécom 51 % des actions contre une facture de 180 milliards de F CFA. Depuis bientôt un trimestre les investisseurs marocains ont pris le contrôle de la société.
Pour le commun du Malien, tout est rentré dans l’ordre. Mais, pour les petits investisseurs maliens, il reste encore une éternité à parcourir. Ils attendent toujours une hypothèque ouverture du capital. Une promesse faite par les autorités. Car, dans la clé de répartition retenue dans le schéma de la privatisation de l’entreprise, 19 % des actions étaient prévues pour les petits investisseurs maliens, 10 % pour les travailleurs, les 20 % restants revenant au gouvernement.
Mais, depuis l’installation de la nouvelle direction générale, c’est le silence radio. Où est donc passée la part des petits investisseurs ? Serait-elle tombée en cachette dans les poches des plus nantis ? Nul n’ignore qu’aujourd’hui le secteur des télécoms est rentable où les actions valent de l’or.
Craj : la guerre des éléphants
Au Cadre d’action et de réflexion des jeunes (Craj), le torchon brûle entre le président Mahamane Mariko et certains de ses camarades de bureau. Au cours d’une conférence de presse le 14 février 2010 au Musée du Carrefour des jeunes, M. Mariko annonçait la radiation de trois membres du bureau national sur décision de l’Assemblée générale extraordinaire du 13 février.
Les intéressés sont Harouna Koné, secrétaire général, Bakary Doumbia, commissaire à l’organisation, et Abdoulaye Doucouré, commissaire aux finances pour usurpation et usage abusif du Craj à des fins personnelles…
Trois jours après, « les suspendus » sont montés au créneau pour s’inscrire en faux contre les allégations de leur président. Ils ont soutenu que ce dernier est manipulé et qu’il a dévié depuis trois ans. Ils ont dit que Mariko devra même son emploi à Orange au président de la République.
Les charges retenues contre Mariko sont l’abus de confiance, le détournement de fonds que « les suspendus » évaluent à 150 000 F CFA. Selon les « frondeurs », aucun membre du bureau national du Craj n’est suspendu. Au contraire, ils ont affirmé que le cas Mahamane Mariko a été examiné par une commission ad hoc qui a décidé de la radiation pure et simple de celui-ci. Visiblement, au Craj, on ne sait plus qui contrôle quoi.
Commune VI : des jeunes assiègent la mairie
Les litiges fonciers se portent comme un charme dans notre pays. A l’instar d’autres communes, la mairie de la Commune VI est présentement à couteaux tirés avec les jeunes à propos d’un terrain de football.
L’espace litigieux en question est aujourd’hui réclamé par un club de football de jeunes de Sogoniko. Mais il se trouve que le site a été vendu à Amadou Djigué. Pour manifester leur ras-le-bol, les jeunes ont pris d’assaut mercredi dernier la mairie de la Commune VI. Au cours des manifestations, des jeunes ont été arrêtés ainsi que certains de leurs parents.
Hier lundi encore, le même mouvement d’humeur s’est poursuivi. Les jeunes, y compris des scolaires du fondamental ont assiégé la mairie de la Commune VI pour demander la libération des personnes arrêtées. Leur appel sera-t-il entendu ou vont-ils envisager d’autres mesures au cas où l’autorité communale n’obtempérait pas ?
Code de la famille : les Chorfa sans avis
Il vous souviendra que l’adoption du Code des personnes et de la famille par l’Assemblée nationale avait soulevé un tollé avant son retrait pour une seconde lecture. Depuis, l’on est à ce stade. Samedi au cours de la toute première conférence des Chorfa ou des chérifs qui ont décidé de se retrouver en famille, il a été demandé au président des Chorfa la position de cette communauté vis-à-vis du Code des personnes et de la famille.
Dans sa réponse, Ahmed Mohamed Ag Hamani, ancien Premier ministre sous ATT et président des Chorfa a expliqué qu’à l’époque la communauté des Chorfa n’avait pas été saisie pour avis comme ce fut le cas pour le Haut conseil islamique.
De ce fait, il a fait savoir qu’ils n’ont pas à apprécier le Code des personnes et de la famille. Se gardant de tout commentaire, le président des Chorfa a affirmé que le jour où ils seront saisis, ils feront valoir leur point de vue.
ACI-2000 : les soufis et le Maouloud
Pour les festivités du Maouloud ce jeudi soir, il nous est revenu que l’association des soufis du Mali ne veut pas rester en marge. En effet, elle entend mettre les petits plats dans les grands pour célébrer avec faste « cette fête » consacrant la naissance du prophète Muhammad (PSL).
Pour ce faire, les soufis ont déjà donné le signal en aménageant dans la zone ACI-2000 derrière la Bibliothèque nationale un imposant espace sur lequel ont été installés des hangars et des tentes. Le passant averti ne peut pas s’empêcher de constater des matériels de sonorisation.
Par ailleurs, l’on apprend que seront de la fête de nombreux invités venus de plusieurs africains notamment le Ghana et du monde entier pour célébrer le Maouloud. Cette forme de mobilisation ressemble à une grande première de la part des soufis qui sont à pied d’œuvre depuis plusieurs jours.
23 Février 2010.