La Banque régionale de solidarité (BRS) a signé avec le gouvernement du Mali un accord de partenariat portant sur le financement de 200 petites et moyennes industries sur cinq ans, pour un montant plancher de 2 milliards de francs CFA sur ses fonds propres. La cérémonie s’est déroulée, hier lundi 17 septembre, à l’hôtel Salam.
Aujourd’hui, la promotion des petites et moyennes industries constitue une préoccupation majeure pour le gouvernement du Mali. Celui-ci ne cesse de répéter, à toutes les occasions, que ce secteur des petites et moyennes industries (PMI) est le moteur du développement du pays.
Pour joindre la théorie à la pratique, le gouvernement s’est doté, en novembre 2004, d’une politique d’industrialisation.
Celle-ci est orientée sur la promotion des investissements et la compétitivité industrielle par la mise à niveau et la restructuration.
Compte tenu de l’importance des PMI dans la stratégie d’industrialisation et de réduction de la pauvreté, le ministère de l’Industrie et du Commerce, en collaboration avec le département de l’Emploi et de la formation professionnelle, se bat pour rendre ce secteur très dynamique.
Pour preuve, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Choguel Maïga, et le Directeur général de la BRS, Alpha Boubacary, ont signé, hier lundi 17 septembre à l’hôtel Salam, un accord de partenariat dans le cadre du projet d’appui au financement des petites et moyennes industries.
Par cette convention, la Banque régionale de solidarité (BRS) s’engage à accorder un financement à 200 porteurs de petites et moyennes industries sur cinq ans, pour un montant plancher de 2 milliards de francs CFA sur ses fonds propres.
Dans son allocution, Choguel Maïga a dressé le tableau de l’importance du secteur industriel dans la stratégie de croissance économique et de réduction de la pauvreté.
L’industrie malienne contribue, pour environ 11%, dans la formation du produit intérieur brut et emploie, selon les statiques disponibles, 17 000 travailleurs permanents.
Le parc industriel est composé de 343 unités industrielles dont les 82 % sont des petites ou moyennes entreprises, employant moins de 50 personnes. Il convient de souligner que seulement 21 % de ces entreprises industrielles ont un chiffre d’affaires annuel supérieur ou égal à un milliard de F CFA.
Mme Bah Hawa Kéïta, ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, aussi présente à la cérémonie, a laissé entendre que celle-ci revêt pour son département une importance particulière. Car, le secteur de petites et moyennes industries est pourvoyeur d’emplois.
Alpha Boubacary, Directeur général de la BRS a, quant à lui, réitéré la disponibilité de sa banque à accompagner sans faille des projets de développement économique. « Aujourd’hui, les PMI, demain les PME, la BRS-Mali s’engage ainsi dans une dynamique partenariale avec les institutions nationales au grand bonheur des populations en général, des jeunes en particulier pour lesquels elle compte servir comme institution de recours permanent pour la formation et le financement » a-t-il déclaré.
Il est à rappeler qu’en moins de deux années d’activité, la BRS-Mali a octroyé plus de 7 milliards F CFA sous forme de lignes de crédit aux SFD, près de 7,5 milliards de F CFA pour le financement des projets initiés par sa clientèle cible et d’autres opérateurs économiques. Elle a, d’autre part, donné des engagements par signature à divers clients pour un montant dépassant 4 milliards de F CFA.
Le tableau d’actions sous forme de soutiens financiers n’est pas moins satisfaisant. Il comprend, en plus du soutien aux commerçants détaillants, le financement de 37 petites moyennes entreprises (PME) personnelles pour un montant de 280 millions de F CFA en partenariat avec la Société d’Etudes et de recherches Industrielles, le Fonds auto renouvelable pour l’emploi et l’Agence nationale pour l’emploi.
En outre, la BRS soutient dans le cadre d’un projet d’appui depuis 2006 les jeunes commerçants détaillants. Pour ce fait, elle a mobilisé près de 300 millions de F CFA.
A l’avenir, la BRS entend élargir cette dynamique à d’autres institutions et toucher à d’autres porteurs de projets économiques, la prochaine cible étant les promoteurs de petites et moyennes entreprises, PME.
Le clou de la cérémonie a été la signature et l’échange des documents entre les deux parties.
Abdoul Karim KONE
18 septembre 2007.
