Ecole : pour la discrimination positive
A Sikasso lors de la rencontre autour de l’école malienne, la question de la scolarisation des filles est revenue dans les débats. Un parent d’élève a plaidé pour une discrimination positive à l’égard des filles, au moment où des centaines d’élèves de 18 ans sont restés non orientés pour ne pas dire «désorientés».
C’est la porte ouverte à des déviations que de jeter dans la rue des filles après une décennie de vie scolaire. Une perte énorme pour les familles et la société.
Contre les habits indécents
Seule l’obligation de la tenue scolaire permettra de mettre un frein au port des habits indécents à l’école, selon un parent d’élève. Non, évitons d’en faire une obligation parce que certains parents ne pourraient pas l’acheter pour leur parents, et ceux-ci risqueront d’être exclus, répond le ministre de l’Éducation nationale Mamadou Lamine Traoré. Il est question, à tout point de vue, de comportements. Qui est responsable de la dépravation des mœurs. Porter certains habits à l’école constitue un véritable attentat à la pudeur. Les parents d’élèves sont interpellés.
Mala brave la fronde des intervenants
L’administration scolaire a failli, les sujets d’examen sont connus à l’avance, le copinage à l’école entre élèves et enseignants est étalé au grand jour, ils se servent du téléphone portable … Ces propos de Abdoulaye Coulibaly de la coordination régionale des jeunes de Sikasso lors de la rencontre avec le Premier ministre, n’ont pas plu au ministre de l’Éducation qui s’est porté en faux. Selon le ministre il s’agit de fuite de sujets, sinon de faux sujets vendus souvent à 300. 000 francs Cfa et que les parents d’élèves acceptent d’acheter. Ce n’est que le jour de l’examen qu’ils sont désillusionnés.
Le ministre a également démenti les allégations selon lesquelles les écoles privées font les meilleurs résultats. «Je m’inscris en faux pour que ces affirmations ne deviennent pas une vérité non vérifiée». Bravant toujours la fronde des intervenants, Mamadou Lamine Traoré a déclaré : «A chaque forum on dit et répète que les contractuels ne sont pas bons, mais il faut reconnaître que sans eux, 40 % des enfants seraient aujourd’hui non scolarisés». Raison de plus d’augmenter leurs salaires et d’envisager de les recruter à la fonction publique.
L’AEEM éconduite par Pinochet
Tour à tour le représentant de l’AEEM et celui de l’association des écoles communautaires ont soumis des doléances au Premier ministre pour l’organisation de leurs congrès respectifs. Mais, «Il appartient à l’AEEM d’organiser son congrès et aux écoles communautaires d’organiser leur congrès. Ce n’est pas le rôle du gouvernement de le faire pour qu’on dise ensuite qu’il s’est ingéré dans vos affaires. Non, tant que je serai chef du gouvernement, nous resterons à notre place. Prenez-vous en charge …», a martelé Pinochet.
One Pinochet Show à Sikasso
Au membre de la coordination régionale de l’AEEM, qui a posé la question pourquoi il n’y pas de représentant de l’AEEM dans la délégation du Premier ministre, Pinochet n’a pas porté de gant : «c’est parce qu’il doit être en classe. Ce n’est pas son rôle de se promener dans le pays avec nous. L’AEEM est représentée à Sikasso et son représentant est intervenu.
J’espère qu’après, celui-ci va reprendre sa place en classe. Chacun doit jouer son rôle» a-t-il répondu.