Police : Halte à l’indiscipline
En vue de sanctionner désormais les cas d’indiscipline dans les rangs de la police nationale, un arrêté vient d’être pris par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile. Il (l’arrêté) édicte des sanctions en cas d’actes d’indiscipline commis par les fonctionnaires de la police dans l’exercice de leurs missions. Aussi, des peines d’emprisonnement sont-elles prévues dans le même cadre. Ces sanctions – emprisonnement peuvent conduire à la radiation des fautifs, s’il y a lieu. Cette mesure n’est pas nouvelle. En effet, avant la démilitarisation de la police, les règlements prévoyaient une kyrielle de sanctions pour les agents. Des sanctions qui furent supprimées avec la démilitarisation. Conséquence : depuis quelques années, l’indiscipline a fait son retour dans les rangs de la police nationale. Face à cette dérive, les autorités ne pouvaient que prendre de nouvelles mesures en vue de rappeler à l’ordre les fonctionnaires, qui sous le couvert de l’uniforme, se livrent à des pratiques condamnables : racket, chantage, corruption, missions clandestines, abus de pouvoir et… vols. De son côté, la Direction nationale de la police semble décidée à faire ramener l’ordre et la discipline dans les rangs.
Ménaka : les Tamasheqs noirs demandent « l’abolition » de l’esclavage
Les 10, 11 et 12 août 2006, se sont tenues les assises du forum d’Essakane, dans la commune rurale de Ménaka, région de Gao. Outre les populations du cercle de Ménaka, les délégations sont venues des régions de Kidal, Tombouctou, Gao, Bamako et de la République du Niger pour prendre part à cette 1ère édition qui a regroupé plus de 4000 participants. Le forum d’Essakane a planché sur la sécurité, la décentralisation, les droits et devoirs du citoyen, l’historique de la Communauté noire tamasheq, bref des thèmes conformes à son but qui est l’auto-affirmation. Selon les tamasheqs noirs, leur statut fait qu’ils sont victimes d’injustices de toutes sortes. Ils subissent, sans aucun pouvoir d’influence, les bouleversements et les changements qui s’opèrent dans le Nord-Mali. Aussi, l’éparpillement géographique et les divisions internes entretenues par d’autres facteurs font que la Communauté noire tamasheq se trouve inhibée et sous évaluée par rapport à sa contribution dans le progrès du pays et l’émancipation de ses membres. Pour le président du Comité de pilotage du forum d’Essakane, Ibrahim Ag Idbaltanat, la rencontre visait, entre autres, à poser les jalons d’une cohésion nationale et de donner une image citoyenne et responsable à la communauté Kel tamasheq. Il dira en outre que le forum entend prendre en compte désormais la scolarisation massive des enfants particulièrement la petite fille et faire en sorte qu’un esprit de compréhension mutuelle et de tolérance soit installé entre toutes les communautés de notre pays. A l’issue des travaux, le forum a recommandé le renforcement de la sécurité par la mise à disposition des moyens accrus aux forces armées et de sécurité, la récupération immédiate et sans condition des armes légères en circulation. Le forum adhère sans réserve à l’esprit du Pacte national et des accords d’Alger. Aussi, le forum encourage l’intensification des missions d’information, de sensibilisation sur les enjeux et la mise en oeuvre de la décentralisation ; l’organisation des campagnes d’information, d’éducation et de sensibilisation à la citoyenneté et à la bonne gouvernance ; l’application des textes relatifs aux droits de l’homme ; la suppression de toutes les formes des pratiques esclavagistes. Enfin le forum souhaite la tenue d’un colloque international sur l’historique de la communauté noire tamasheq en vue de sa réhabilitation et l’application de la Convention sur la diversité des expressions culturelles.
Chambre de Commerce : le Synacodem opte pour Ousmane Guittèye
Le Syndicat national des commerçants détaillants du Mali présidé par Cheick Oumar Sacko crédité d’une bonne représentativité dans le secteur privé malien vient de proposer le nom de l’ancien président de la délégation régionale de Mopti et non moins homme d’affaires très prospère et représentant exclusif de la marque « SANYO » au Mali, Ousmane Guittèye comme leur candidat à la présidence de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali. Ce choix met ainsi fin aux multiples hésitations des adversaires de Jeamille Bittar qui avaient du mal à se trouver un candidat de consensus. Les noms qui circulaient depuis quelques temps tels ceux du pétrolier Babou Yara ou du député Hammadaou Sylla n’ont apparemment pas reçu la caution du puissant Syndicat des commerçants détaillants du Mali. Ces responsables et les militants de ces syndicats après avoir dressé le portrait de leur futur candidat et un tour dans les marchés sont parvenus à la conclusion que seul Ousmane Guittèye serait en mesure de présider efficacement aux destinées de la Chambre. Selon un des responsables de ce Syndicat, Ousmane Guittèye est avant tout un homme de consensus, il a l’expérience nécessaire après avoir dirigé la délégation régionale de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali et titulaire d’un diplôme de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA).
Affaire des exos : la justice dans l’embarras ?
A quand le nouveau jugement des personnes impliquées dans la fameuse affaire des exonérations ? C’est la question qui est aujourd’hui sur toutes les lèvres dans la famille judiciaire. Certains hauts magistrats estiment que ce dossier ne peut être vidé dans le contexte actuel. Ils se demandent comment, à quelques mois de l’élection présidentielle, on peut « réveiller » un dossier aussi sensible. Selon eux, ce serait mettre mal à l’aise le Président de la République qui est en fin de mandat. En décidant donc de rouvrir ce dossier et de condamner à nouveau des personnes déjà jugées, on risque de provoquer encore la colère des populations. C’est donc pour éviter une telle situation que les dossiers sont classés quelque part au niveau du Parquet général de la Cour d’appel.
21 août 2006.